La demande faite par la Guinée de procéder à une nouvelle analyse de la jeune guinéenne déclarée positive au virus Ebola à Abidjan, a suscité des « interrogations » sur la fiabilité du diagnostic initial.
S’exprimant à ce sujet, ce mercredi 1er septembre en conférence de presse, le représentant de l’OMS en Guinée Dr Alfred Josef Ki-zerbo, a tenu à préciser que cette demande faite par la Guinée est en lien avec le règlement sanitaire international.
« Dans chaque événement il y a des leçons à apprendre. Il n’y a pas de riposte parfaite, il n’y a pas de préparation parfaite. L’émotion et la préoccupation prennent souvent le dessus dans les cas de maladie virale, hémorragique. C’est très frappant…Une fois qu’une déclaration est faite par un État membre à l’OMS, tous les moyens disponibles doivent être mis en place dans le pays, dans les pays voisins et même au niveau global. C’est ce qu’on appelle le principe de non regret. Après si on se rend compte que ce n’était pas le cas, c’est possible de rétrograder la réponse. Mais initialement tous les moyens disponibles sont mis en branle pour répondre à la situation qui peut être explosive. D’où l’émotion qui a été très grande à Abidjan y compris au niveau des médias. Donc la demande que la Guinée a faite est tout à fait en lien avec le règlement sanitaire international. Il est demandé à un pays qui fait une déclaration de s’assurer que les centres d’excellence dans le domaine des maladies à virus hémorragiques, sont saisis pour une triangulation et une confirmation. Je crois que c’est ce qui a été fait. On peut déclarer un cas, on peut aussi déclarer un non cas. Le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire a reçu une notification de non cas, elle a été partagée avec les autorités guinéennes », a-t-il expliqué.
Il a plus loin salué la diplomatie sanitaire entre la Guinée et la Côte d’Ivoire pour avoir réussi une bonne collaboration avant la déclaration de non cas d’Ebola en terre ivoirienne hier mardi.
Saidou Barry