Nommé le 1er juin dernier, le nouveau préfet maritime, le capitaine de vaisseau à la retraite Amadou Sow a pris fonctions ce mardi 7 juin 2022 en présence de la hiérarchie militaire, notamment l’inspecteur général des forces armées.
Dans son discours de circonstance, le préfet maritime sortant, l’autre capitaine de vaisseau Mohamed Camara, est revenu sur les acquis enregistrés par lui et son équipe au cours des six (6) mois passés à la tête de la préfecture maritime.
« Ces six (6) ont été remplis presque de succès et de la confiance surtout, cette confiance qui m’a été léguée par les autorités supérieures qui m’ont accompagné, m’ont assisté et m’ont donné l’engouement d’aider cette préfecture maritime. Nous avons fait la réparation des deux sémaphores grâce au président de la République, avec un compte qui était réellement bloqué. On a réussi la signature et l’amendement par les services concernés par l’action de l’Etat en mer, un problème qui était à la préfecture maritime qu’il fallait vraiment réglée, l’organisation du projet GOGIN de l’union européenne sur le projet Yaris qui permet de partager les informations au niveau national, la prise de contact avec les ministères concernés de l’action de l’Etat en mer (c’est le premier ministre qui doit normalement réunir les ministres pour en parler, mais moi de mon côté, j’ai rencontré les ministres concernés). Le 3ème problème qu’on a eu à gérer, c’est le naufrage d’un navire minéralier au niveau du port de Benty qui nous a créé des problèmes. Il n’est pas encore résolu, les dossiers sont encore là mais c’est à l’actif du ministère des transports. Nous avons réussi, durant les 6 mois, l’arraisonnement de 11 navires de pêche industrielle soumis à la commission d’arraisonnement des navires de pêche », a-t-il énuméré.
L’équipe sortante a bien enregistré des acquis, que le préfet entrant n’a pas manqué de souligner. Cependant, le capitaine à la retraite, Amadou Sow promet de se pencher sur d’autres défis énormes encore existants, notamment prioriser la lutte contre la délinquance maritime, afin de restaurer l’autorité de l’Etat en mer.
« Je voudrais vous assurer, qu’avec un appui fort et cela à tous les niveaux, de ma détermination à agir pour préserver et renforcer l’autorité de l’Etat en mer en garantissant à nos citoyens et nos partenaires, la sécurité, la protection et la tranquillité auxquelles ils ont droit dans notre espace maritime. (…). De grands efforts ont été fournis certes, mais il reste beaucoup à faire surtout l’acquisition des unités flottantes dans le but d’une couverture totale de notre zone économique (…). Je veillerai avec un grand soin à ce que la coopération très étroite avec les différents partenaires se poursuive avec la même transparence et la même confiance car, s’il y a bien plusieurs acteurs de la mer mais il n’y a qu’un Etat et son autorité doit être clairement déterminée. J’ai bien conscience des défis considérables auxquels ce secteur est confronté qui en font d’ailleurs souvent, un terrain d’expérimentation en matière de sécurité. J’entends donc poursuivre l’action de mes prédécesseurs avec la même détermination et la même efficacité (…). Mon action devra être d’abord, de prioriser les défis ci-après : la lutte contre la délinquance maritime afin de restaurer l’autorité de l’Etat en mer, l’action qui est au cœur de ma mission est celle des services placés sous mon autorité, la formation continue des intervenants (aviation, gendarmerie maritime et armée de mer), la maintenance des moyens existants et l’acquisition de nouveaux moyens, le même travail de prévention doit évidemment être poursuivi en matière de sécurité par le développement accru des systèmes de recueil et de partage des informations », a-t-il lancé.
Par ailleurs, cet officier à la retraite a formulé le souhait à l’endroit de ses collaborateurs, d’évoquer collectivement les enjeux de sécurité et de déterminer de façon collégiale, les moyens pour y répondre car, selon lui, c’est la seule façon pour mener le combat.
MohamedNana Bangoura