L’union des forces démocratiques de Guinée n’a pas tardé à réagir après que la CENI ait donné le nombre d’électeurs devant prendre part au scrutin du 18 octobre 2020.
Aliou Condé qui était présent à cette troisième réunion du comité inter-parties a relevé des disparités régionales, pouvant amener à se poser des interrogations.
« Nous avions des interrogations. Et je crois que tous les Guinéens ont entendu parler des difficultés qu’il y avait sur le fichier électoral, mais la CENI s’est enfermée et a travaillé sur ce fichier alors que nous nous étions entendus dans le cadre d’un comité de suivi, que ceux qui devaient faire l’audit du fichier, c’était les Nations unies, l’Union européenne, l’OIF qui ont fait des recommandations que toute la classe politique a accepté. À notre grand étonnement, au lieu que ce soit ceux qui ont dénoncé les faiblesses du fichier qui viennent travailler sur le fichier, on a fait venir la CEDEAO. Il se trouve aujourd’hui à 203 mille 731 électeurs alors qu’en 2010, on est parti avec 84 mille 367 électeurs à Mandiana. Alors en 10 ans, Mandiana progresse de 141, 50 %. Il faut qu’on nous dise d’où viennent ces électeurs-là (…). Et pourquoi une telle concentration à Mandiana, qu’est-ce que qui fait que des Guinéens se retrouvent du jour au lendemain à Mandiana ? Il faut qu’on l’explique », a dit le secrétaire général du parti.
Aliou Condé, a par ailleurs fustigé le non affichage des listes électorales, alors que la loi en fait cas.
« Nous sommes aujourd’hui à 35 jours de l’élection. La loi guinéenne est claire. Lorsqu’on a fini de travailler le fichier, il doit être affiché pour que tous les Guinéens voient s’ils sont là-dans oui ou non; ils constatent s’il y a des erreurs et qu’on leur donne le temps de corriger ces erreurs. On nous appelle aujourd’hui pour nous présenter le fichier, en même temps la distribution des cartes d’électeurs. C’est ça qui nous oppose à la CENI, ces façons de faire. Considérer que le fichier électoral c’est un problème de la CENI, alors que c’est le problème de tout le monde », a-t-il souligné.
C’est sans doute l’ouverture de la page des contestations.
DOURA