Le Congrès a validé l’élection de Joe Biden à la présidence, mercredi, lors d’une session de certification du résultat du scrutin interrompue quelques heures par une intrusion de militants pro-Trump dans le Capitole.
Une intrusion violente.Des centaines de partisans de Donald Trump ont pénétré de force, mercredi 6 janvier, à l’intérieur du Capitole. Leur objectif était de forcer le Congrès à suspendre la certification des résultats donnant le démocrate Joe Biden victorieux. Des militants ont envahi les couloirs et les bureaux du Capitole pendant plusieurs heures, avant d’êtreévacués par les forces de l’ordre. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les émeutiers.
Quatre morts dans la journée de mercredi.Une femme,touchée par un tir de la police, a succombé à ses blessures.« Des agents en uniforme de la police du Capitole les ont affrontés et, à un moment, l’un d’eux a fait usage de son arme de service »et l’a touchée, a déclaré le chef de la police de Washington. Trois autres personnes (une femme et deux hommes) sont mortes aux alentours du Capitole« d’urgence médicale distincte », a déclaré Robert Contee, sans donner plus de détails ni dire s’il s’agissait de participants aux manifestations.
Les anciens présidents condamnent les violences.George W. Bush a dénoncé des scènes de chaos dignes d’une« république bananière ». Pour Barack Obama, ces violences sont« un moment de déshonneur et de honte »pour l’Amérique. Bill Clinton a évoqué une« attaque sans précédent »contre les institutions américaines,« nourrie par plus de quatre années de politique empoisonnée ».« La mèche a été allumée par Donald Trump »,a accusé l’ancien chef d’Etat.
De vives réactions de la communauté internationale.Berlin a appelé les pro-Trump à« cesser de piétiner la démocratie ». Londres dénonce des« scènes honteuses ».Le président françaisEmmanuel Macron a appelé à ne rien céder face à« la violence de quelques-uns »contre les démocraties. Le chef de l’Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des« scènes choquantes »,martelant que le résultat de cette élection démocratique devait être « respecté ».
Avec Franceinfo