Le président américain a accepté ce jeudi soir 27 août, dans les jardins de la Maison Blanche, la nomination de son parti comme candidat à un second mandat, en clôture de la convention républicaine. Donald Trump a concentré ses attaques sur son rival démocrate à la présidentielle, Joe Biden, affirmant qu’il serait le fossoyeur de « la grandeur de l’Amérique » s’il était élu.
L’image est saisissante de provocation sur la forme. Se moquant d’utiliser ouvertement l’institution présidentielle pour sa propre campagne, Donald Trump clôt seul la convention républicaine depuis la Maison Blanche, avec derrière lui une rangée impressionnante de drapeaux étoilés. «Mes compatriotes, ce soir, avec un cœur plein de reconnaissance et un optimisme sans limite, j’accepte cette nomination pour la présidence des États-Unis», lance le président devant un parterre d’un millier d’invités, non masqués pour la plupart, après un discours de sa fille et conseillère, Ivanka Trump.
Selon le candidat du Parti républicain, l’élection du 3 novembre se jouera entre «le rêve américain» et un «programme socialiste de destruction du précieux destin» des États-Unis. «Joe Biden n’est pas le sauveur de l’âme de l’Amérique, il est le destructeur des emplois de l’Amérique», ajoute Donald Trump Trump, en référence à une expression souvent employée par l’ancien vice-président de Barack Obama. «Si on lui en offre l’occasion, il sera le fossoyeur de la grandeur de l’Amérique», résume le président milliardaire.
Taxe sur les entreprises qui délocalisent
«Nous allons reconstruire la plus forte économie de l’Histoire», promet aussi Donald Trump. S’il est réélu en novembre, son administration imposera des taxes à toute entreprise qui quitterait les États-Unis pour créer des emplois à l’étranger. «Nous allons nous assurer que nos entreprises et nos emplois restent dans notre pays, comme j’ai commencé à le faire.»
Contre le Covid-19, «un vaccin avant la fin de l’année»
«Personne ne sera en sécurité dans l’Amérique de Biden», poursuit le le locataire de la Maison Blanche dans un contexte de superposition de crises – sanitaire, économique, sociale – et detensions racialesqui rendent l’issue du scrutin du 3 novembre imprévisible.
Dans un discours combatif, mais pas aussi sombre que celui prononcé il y a quatre ans, il vante longuement son action face au Covid-19 et prédit la fin prochaine de la pandémie. «Nous produirons un vaccin avant la fin de l’année, et peut-être même plus tôt !», lance-t-il dans une allusion à une possible annonce de taille avant le scrutin présidentiel où il briguera un second mandat de quatre ans.
«Nous vaincrons le virus, mettrons fin à la pandémie et émergerons plus forts que jamais», assure encore le 45e président américain, très critiqué pour ses atermoiements face à la pandémie dont il a longtemps promis qu’elle disparaîtrait par «miracle».
Les Américains n’apprécient guère la façon dont Donald Trump gère cette crise sanitaire sans précédent, qui a fait plus de 180 000 morts aux États-Unis. Selon la moyenne des sondages établie par le site FiveThirtyEight, 58,2 % désapprouvent sa réponse face à la pandémie (38,7 % approuvent).
Source : RFI