Le 18 octobre 2020, c’est la date proposée par la commission électorale nationale indépendante (CENI), pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle prévue cette année.
A l’orée de ce rendez-vous électoral majeur qui marque un tournant décisif pour la Guinée, les interrogations se multiplient sur le débat politique, d’autant plus que l’éducation électorale et citoyenne, restent des défis importants auxquels les principales formations politiques demeurent confrontées.
En période électorale en Guinée, on le sait depuis la présidentielle de 2010, l’espace politique guinéen est marqué par le recours à la brutalité du discours politique, mais aussi et surtout la tribalisation à outrance du débat politique.
Lors de la campagne présidentielle de 2015, se rappelle-t-on, dans les QG des principaux partis politiques comme le RPG arc-en-ciel, l’UFDG et l’UFR, le discours politique était quasiment orienté vers les questions communautaires, régionalistes, en lieu et place des projets de société, selon plusieurs observateurs du landerneau politique guinéen.
Non sans ajouter l’absence du débat dans les médias, entre les différents leaders politiques en lice à l’occasion justement de cette présidentielle de 2015.
Par ailleurs, à moins de trois mois de la présidentielle de 2020, constate-t-on, l’encrage de la culture du discours politique et d’une communication pacifique chez les acteurs politiques, semblent s’éloigner et rien ne rassure sur un apaisement du discours politique.
En attendant, de nombreux observateurs résistent mal à la tentation de se demander, quel avenir du débat politique guinéen à l’approche de la présidentielle de 2020.
A chacun d’y répondre
Cette analyse est une initiative de Search for Common Ground en collaboration avec le NDI (National Démocratic Institute) sur financement de l’USAID