L’on ne comprendra jamais qu’un homme, un professionnel de sa trempe puisse être inquiété d’une manière aussi légère et par une argumentation aussi faible.
La loi 002 portant sur la liberté de la presse, n’indique t’elle pas la manière dont il faut agir par rapport aux délits de presse, ce qui n’est d’ailleurs pas le cas de Souleymane DIALLO.
Cet homme, tout au long de sa vie aura œuvré pour le plein épanouissement de la profession journalistique en Guinée. C’est ce qui le fera partir d’ailleurs du quotidien National « HOROYA » au début des années 70 pour la Côte d’Ivoire où il se retrouvera avec un autre collègue à lui du même quotidien Alphonse Bolamou tous les deux exerçant alors à Fraternité Matin.
C’est à la faveur de l’avènement du Comité Militaire de Redressement National( CMRN) en 1984, qu’il décidera de rentrer au bercail pour créer son journal satyrique le « Lynx » qui sera suivi de la « Lance » d’autres journalistes guinéens venu de Côte d’Ivoire le suivront dans cette aventure.
C’est le cas des Feus Assam Abram Keita ,Sekou Amadou Camara et Le doyen Bah Lamine….. pour ne citer que ceux-là.
Nationaliste à outrance, l’homme n’a jamais appris à se servir de la division pour régner: la compétence, la valeur intrinsèque et l’esprit de dépassement permanent ont toujours été son idéal fort.
Comment peut -on imaginer que cet homme de l’éthique et de la déontologie qui a toujours agit dans le sens des valeurs démocratiques soit sous contrôle judiciaire? Soyons sérieux cela ne lui ressemble pas. N’agissons pas sur les chemins qui pourront être de nature à porter préjudice à notre dignité d’hommes.Faisons en sorte que ce contrôle contre certains journalistes soit stoppé entre autres Mohamed Bangoura( Mosaïque) Lansana Camara( Conakry live) Aboubakr( groupe lynx).
C’est aux Juges guinéens de jouer leur partition face à la loi telle qu’elle est écrite pour le respect de la légalité car cette loi 002 n’interdit à personne de dire son opinion par les canaux de communication reconnus par elle.
On a encore en mémoire que le doyen Souleymane DIALLO dès la fin des années 80 et au début des années 90 avait commencé à se battre pour la démocratie véritable en Guinée et avait contribué largement à la libération de l’actuel président de la République Alpha Condé lors de son arrestation en 98.
Ce n’est donc pas sous le régime de celui-là que la presse devait être inquiétée car le Président Alpha Condé a dit haut et fort qu’en accédant au pouvoir dans ce Pays aucun journaliste n’ira en prison.
C’est le temps de tenir parole au moment où la liberté de Presse, les libertés individuelles, la démocratie vraie sont menacées pour ne pas connaître un recul de cet idéal.
Par Ibrahima Diallo
