C’est un Premier Ministre qui fait preuve d’un optimisme excessif avec des ambitions largement supérieures dans un contexte de fiscalité très sévère où la recherche d’alternative passe nécessairement par la mobilisation des ressources internes et appuyée par une maîtrise effective des dépenses publiques.
Les réformes audacieuses menées depuis l’arrivé du Premier Ministre, Ibrahima Kassory Fofana, le 21 mai 2018, avec l’accumulation de nouvelles règles déterminent sans aucun doute, sa volonté de bâtir une économie durable, équilibrée et cohérente, conformément à la volonté des partenaires techniques et financiers de la Guinée. C’est du loin du tape à l’œil, malgré la volonté de quelques-uns de brosser avec contraste un tableau qui ne pourrait qu’être élogieux et très satisfaisant.
Le très redoutable Premier Ministre guinéen, aux réformes insatiables et aux ambitions pharaoniques, affiche avec un ton souriant et d’un regard d’espérance, sa ferme volonté de poursuivre avec sans répit les programmes économiques actuels. Car, il estime que la transformation d’un pays, ne se fait pas en 365 jours encore moins d’un coup de baguette magique.
Il faut jeter les bases du développement économique, en diversifiant les poches de recettes, assainir l’assiette fiscale, pour mieux espérer à la compétitivité de notre économie afin de pouvoir parler de partage de prospérité avec des mécanismes très accessibles, éfficaces pour mieux toucher les couches les plus vulnérables du pays.
Les grandes transformations économiques
C’est un nouvel espoir qui voit le jour avec des performances économiques pour l’exercice 2018 avec une croissance réelle de 6,3%, pour un solde budgétaire de base en excédent de + 0,8% de PIB.
Les indicateurs macroéconomiques sont stables et l’inflation est à un chiffre avec une dette en position moderée.
Le secteur minier est fructueux avec un afflux d’investissements étrangers pour une production de bauxite qui se situe à 42 millions de tonnes de nos jours.
L’activité économique s’est renforcée à travers la diversification de notre économie.
L’ensemble de ces prouesses témoigne du long chemin parcouru et qui repose essentiellement sur les mécanismes de redressement de notre économie mis en place par l’actuel locataire du palais de la Colombe, héréditaire d’une économie moribonde, avec des finances en mauvais état et d’une gouvernance au point mort.
Investissements et climat des affaires, la Guinée devient attractive
Jusque-là au bas des échelles et considéré comme mauvais élève, le pays vient de réaliser un exploit remarquable et appréciable.
Exemple, nous avons gagné une cinquantaine de points au classement Doing business. De la 190ème place pour la 152ème . Et sur 140 pays au Global Competitiveness du Forum économique mondial, la Guinée se positionne à la 126ème place.
De 2014 à 2019, plus de 40.000 entreprises ont été créées. À date, plus d’une trentaine de projets dans le cadre du partenariat public-privé est en cours au pays. En février 2019, un PPP( partenariat public-privé) a été signé entre la Guinée et l’entreprise Solvéo pour la réalisation d’un projet d’énergie solaire d’une capacité de 40 MW. Avec pour conséquence, la mise en place en Décembre 2018, de la Bourse de sous-traitance en vue de favoriser le développent de notre secteur privé.
L’axe rural et agricole à l’initiative Présidentielle et sous le leadership du Premier Ministre
Le secteur agricole occupe plus de 70% de la population active et offre de meilleures perspectives pour l’inclusion économique.
C’est pourquoi, au titre de la campagne agricole de 2018, plus de 40.000 tonnes d’engrais ont été distribuées aux exploitants. 2,35 millions de tonnes de riz(paddy) avec 820.000 tonnes de maïs et 1,9 millions de tonnes de manioc ont été produites. Ce qui fait dire d’ailleurs, que notre secteur agricole reprend ses couleurs et le pourcentage ira de crescendo pour les campagnes futures.
Les secteurs des Pêches et de l’élevage ne sont pas en reste. Plus de 80 milliards de GNF au titre de la pêche industrielle et 377 millions de GNF au titre de la pêche artisanale ont été mobilisés par la tutelle ce, grâce aux politiques conduites par le gouvernement guinéen à travers la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée qui a conduit à l’arraisonnement de 27 navires, la délivrance de 103 licences de pêche industrielle et près de 2000 permis pour la pêche artisanale.
Au total, 353 000 tonnes de poissons ont été péchées et écoulées sur le marché local.
Sur le plan du Commerce et du tourisme
D’énormes actes ont été posés sur le plan commercial au regard de sa densité. Outre les reformes institutionnelles, notre pays a ratifié des accords tels que : Sur la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) et l’accord international sur le café. Ces accords sont d’une importance absolue pour le dynamisme et l’expansion de notre économie. Ils nous offrent l’opportunité de mieux nous insérer dans les échanges commerciaux continentaux et de trouver de nouveaux débouchés pour certaines de nos productions, comme pour le café de Ziama, par exemple.
Des efforts considérables ont été déployés par le département du commerce pour la mobilisation des financements en faveur des projets importants. Le projet INTEGRA, soutenu par l’Union européenne à hauteur de 15 millions d’euros, ou encore, le projet pour le développement des chaines de valeur agricoles, soutenu par la BID à hauteur de 45 millions de dollars.
Au niveau du tourisme, les progrès sont appréciables. De formidables infrastructures hôtelières poussent de terre. Avec un cadre juridique et institutionnel toiletté, l’élaboration de la Stratégie nationale de développent durable du tourisme, ainsi que la convention collective nationale de l’hôtellerie et de la restauration. La construction en cours d’un village artisanal à Kindia.
Bref, tous ces actes posés en une année, sont annonciateurs d’un lendemain meilleur.
Il faut y croire, car c’est bien possible au regard des actes forts qui ont été posés par le gouvernement guinéen sous la clairvoyance du Chef de l’État et du leadership éclairé du Chef du gouvernement.
C’est la raison d’y espérer !
Par Abdoulaye Sadio Bah
Expert Comptable et Financier.