Dans le souci de faciliter la prise en charge socio-sanitaires des indigents en Guinée, le Fonds de Développement Social et de l’Indigence (FDSI) a signé un partenariat avec les hôpitaux, cliniques, CMC et pharmacies, le jeudi 14 juillet 2022, à Conakry.
C’est le directeur général du FDSI qui a officié la rencontre, en présence des représentants des structures sanitaires et des ONG qui interviennent dans le secteur de la santé.
Il s’agit d’un système de prise en charge sanitaire qui va alléger désormais les frais financiers des indigents.
La démarche répond au souci du FDSI d’améliorer le système de protection social en le rendant plus efficace et plus équitable, afin de protéger durablement les citoyens pauvres et vulnérables contre les risques sous toutes les formes.
En effet, le système de santé en Guinée est dominé par plusieurs facteurs notamment : l’élévation du taux de mortalité, en particulier chez les groupes les plus vulnérables y compris les couples mère et enfant ; la faiblesse de l’effectivité de la couverture sanitaire pour la plupart des services importants de santé mais aussi un environnement caractérisé par d’importants obstacles et contraintes dans l’accès aux services et soins de santé.
Dans son allocution de circonstances, le directeur général du FDSI, Lansana Diawara a signalé que les difficultés auxquelles les indigents sont confrontés ne se limitent pas qu’au niveau du paiement direct des factures des prestataires sanitaires.
Aux dires de Lansana Diawara beaucoup de malades indigents peuvent se retrouver dans des situations qui nécessitent la prise d’un repas avant d’avaler un médicament gratuitement prescrit par un agent de santé.
« Nous lançons un appel solennel aux partenaires technique et financiers ou aux personnes de bienveillance pour satisfaire les besoins d’offrir un repas aux patients indigents lors de leurs séjours dans les formations sanitaires pour éviter qu’ils prennent des médicaments à jeûne », a-t-il lancé.
Par ailleurs, il a rappelé que « le malade indigent a droit au même traitement que tous les autres malades. Il utilisera le même système et le même circuit de prise en charge sanitaire que le patient ordinaire. A cet effet, il ne doit y avoir aucun signe discriminatoire qui le distingue des autres malades », a-t-il laissé entendre.
Au nom des partenaires signataires de ce protocole d’accord, le directeur national adjoint de l’hôpital Donka Docteur Abdoulaye Kaba, a salué la mise en place d’un fonds à la disposition des indigents.
«C’est une grande opportunité qui est offerte à tous les professionnels de santé que nous devons saisir. A travers cet acte, j’avoue qu’on a donné une très grande orientation à la transition parce que c’est une initiative salutaire. Parce qu’il s’agit de la prise en charge de certaines catégories de personnes qui ne peuvent pas payer les frais d’hospitalisation »,a-t-il indiqué.
Selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS), le système de Santé est caractérisé entre autres par : un taux de morbidité élevé au sein de la population, soit 74%, une inégalité dans l’accessibilité au soin de santé avec 66% de riches malades qui consultent un service de santé, tandis que c’est seulement 40% des pauvres qui ont cette possibilité.
D’où la nécessité de la mise en place de ce système de prise en charge sanitaire des indigents.
Alhassane Fofana