Ce mercredi 4 mai 2022, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a annoncé l’ouverture de procédures judiciaires contre l’ancien président Alpha Condé et 26 dignitaires de son régime pour des faits qualifiés d’atteinte volontaires à la vie humaine notamment meurtre, assassinat et complicité de meurtre et d’assassinat.
Réagissant à cette actualité, l’avocat de l’OGDH, l’une des organisations qui a demandé récemment l’ouverture d’une procédure judiciaire pour des crimes de sang au-delà des crimes économiques, Me Alpha Amadou DS Bah soutient que cette procédure est un véritable défi pour la justice guinéenne de prouver son indépendance clamée haut et fort par le CNRD.
« C’est déjà une excellente nouvelle pour les défenseurs des droits de l’Homme qui ont sollicité des poursuites depuis plusieurs mois. Surtout, il s’est agit de rappeler au CNRD qu’au-delà des poursuites économiques, il était important de rétablir l’équilibre pour ce qui des crimes de sang. Mais, c’est aussi un véritable défi pour notre justice et un test de la volonté politique du CNRD de lutter contre l’impunité dans notre pays. Parce qu’au-delà des annonces qui ont été faites, il va falloir donner aux magistrats, le plein pouvoir d’engager de véritables enquêtes même si celles-ci pourraient impliquer d’éventuels soutiens de la junte. C’est aussi un moyen pour la junte de prouver sa volonté de tenir son engagement à respecter et à favoriser l’émergence d’une justice équitable. Ces poursuites doivent aboutir à de véritables enquêtes pour que les auteurs et commanditaires de ces crimes ignobles soient poursuivis et traduits devant la justice afin que des sanctions exemplaires soient infligées aux dirigeants de ce pays, qui se croyaient autrefois au dessus de la loi », a-t-il dit.
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