C’est après treize (13) ans jour pour jour que le procès des tristes événements du 28 septembre 2009, a débuté ce mercredi au tribunal criminel délocalisé de Dixinn.
Au terme de cette première audience, en début de soirée, Me Martin Pradel avocat membre du groupe d’action judiciaire de la FIDH, en conférence de presse, a fait part de la crainte des avocats de la partie civile, notamment la tenue d’un procès sensationnel qui se règlerait en 2 jours ou en un mois.
« Ce procès va être long, pénible, difficile, parfois les débats vont manquer de sensationnalisme, ce que nous pourrions craindre, c’est qu’on se fasse à l’idée que le procès est en cours et qu’en définitif ce procès est dans le paysage. Ce qui se passe est historique, ce qui se passe doit prendre du temps, il n’est pas question pour nous d’accepter l’idée qu’un procès sensationnel se règlerait en 2 jours, 3 jours ou une semaine, même en un mois. Nous pensons bien que cette procédure va durer longtemps. Ce que nous pourrions craindre, c’est qu’on se fasse à l’idée que ce procès est là mais qu’en définitive on en parle plus. Aujourd’hui, ce procès s’est ouvert mais ça n’en fait pas le procès, c’est maintenant que tout commence. Nous serons là pour que vous sachiez à quel point il est important de continuer à en parler », a-t-il lancé devant un parterre de journalistes.
A la barre, il faut le noter, les accusés dont l’ancien président de la transition Moussa Dadis Camara, son ex-aide de camp Toumba Diakité, ont décliné leur identité devant les victimes, des membres du gouvernement, les avocats.
Ainsi, l’audience a été renvoyée au mardi 4 octobre prochain, à la demande des avocats de la défense et de la partie civile.
Saidou Barry