Au terme de trois jours d’interrogatoire de Paul Mansa Guilavogui, le dernier accusé dans le procès portant sur le massacre présumé de plus de 150 personnes au Stade de Conakry, l’audience a été renvoyée pour le mardi 14 février prochain avec la comparution des victimes.
Avant le renvoi, les avocats de l’accusé avaient sollicité du tribunal criminel la mise en liberté de leur client, en détention depuis plus de huit ans. Me Abou Camara et son collègue, s’appuyant sur le fondement de l’article l’article 244 du code procédure pénale ont signalé que leur client n’a jamais été cité par quelqu’un dans cette procédure par qui que ce soit.
Le ministère public et les conseils des parties civiles s’opposeront catégoriquement à cette demande. Pour eux, à cette phase de la procédure, il s’agit d’une demande inopportune, au regard de la gravité des faits et de la fragilité des victimes. Quant aux avocats de la défense, ils s’abstiendront de toute prise de position sur la question.
Par ailleurs les avocats des parties civiles opposées, par l’entremise des avocats Amadou DS et Thierno Souleymane vont solliciter un renvoi à huitaine pour la comparution disent-ils des victimes. Le ministère public s’opposera catégoriquement à cette autre sollicitation. Il en sera de même pour la défense qui va jusqu’à dire que les victimes ont pris tout le temps pour se préparer et qu’il n’y a aucune raison suffisante qui puisse motiver un éventuel renvoi.
Le président du tribunal criminel dans son délibéré a automatiquement rejeté la demande de mise en liberté de Paul Mansa Guilavogui. Ibrahima Sory 2 Tounkara ainsi a renvoyé l’affaire pour demain mardi 14 février 2023 pour l’audition des victimes.
Alhassane Fofana