Lors de sa toute première comparution Dadis Camara a déclaré que sa mise en liberté ne devrait faire l’objet d’aucun doute.
L’accusé s’appuie sur le fait qu’il n’ait jamais été cité par certains de ses coaccusés comme étant impliqués dans le massacre du 28 septembre 2009.
« Qu’est ce que vous attendez maintenant pour me libérer ici ? Parce que de tous les accusés, aucun n’a dit mon nom. Personne n’a dit que c’est Dadis qui m’a donné des ordres ou Dadis est complice avec moi. M le président, seulement j’attends votre sagesse parce que pour libérer quelqu’un il faut que tout le monde passe. C’est pourquoi, je ne vais pas abuser de votre sagesse sinon je sais que vous allez me libérer. J’ai la conviction M. le président moi capitaine Moussa Dadis Camara, vous allez me libérer parce que personne n’a dit que je lui ai donné des ordres », a-t-il déclaré, avant d’ajouter ceci.
« Vous allez condamner le président Dadis parce qu’il est président ? Non vous n’allez pas le faire M. le président. C’est une responsabilité morale elle n’est pas pénale », a lâché le capitaine Dadis.
Il a cependant chargé Toumba Diakité. D’après lui c’est ce dernier qui a orchestré le carnage du stade. A cet effet, il ajoute qu’aucun avocat ne pourra le sauver dans ce procès.
« Même les plus grands avocats du monde qui viennent de Oxford, de Cambridge, de Harvard ne peuvent pas le défendre. Ils ne peuvent que lui dire de reconnaître. Il a dit devant le président, devant le tribunal qu’il ne s’est occupé que du salon. Et sa signature est là. Quel est ce grand homme là dans ce monde qui peut venir le blanchir ? Non M. le président, c’est impossible. Les faits sont têtus », a-t-il laissé entendre.
Alhassane Fofana