La comparution des victimes de violences sexuelles lors du carnage perpétré au stade de Conakry a repris, ce lundi, à huis clos, devant le tribunal criminel délocalisé de Dixinn. L’une de ces victimes a expliqué à l’audience de ce lundi, qu’elle avait été violée par quatre personnes. C’est en tout cas, ce qu’a dit un des avocats de Dadis.
« Aujourd’hui, il y a une des victimes de viol qui a comparu. Elle a expliqué comment elle a été rattrapée et comment des personnes, au nombre de quatre, sont passées sur elle contre sa volonté. Elle a subi des coups et des blessures pendant et après les actes de viol. C’est ce qui lui a valu une évacuation sur un pays de la sous-région pour y recevoir les soins appropriés », a confié Me Dinah Sampil juste après la pause.
Le conseil de capitaine Moussa Dadis rapporte que la victime était meurtrie par la violence qu’on lui avait fait subir. « Nous avons pu voir une personne assez atteinte dans sa dignité, qui n’a cessé de verser des larmes et de se référer au Créateur le Bon Dieu comme Dernier des juges ».
Cependant, la victime n’a pas pu identifier ses bourreaux en raison des circonstances dans lesquelles les faits sont survenus. Selon l’avocat Sampil, cette situation était aussi due au fait que « la plupart des personnes avaient le visage voilé et déformé par les peintures, d’après elle (la victime), que ces derniers avaient appliquées sur leurs visages dans le but de ne pas être reconnus. Ce sont ces choses-là qui ont fait qu’elle n’est pas à mesure de dire que c’est Paul ou Pierre. Ce qui reste constant, c’est qu’elle a été victime de viol de la part de plusieurs personnes au même endroit », a-t-il expliqué.
Le huis clos devrait se poursuivre encore toute la semaine en raison du nombre de victimes de viol, qui avoisinerait la centaine.
Alhassane Fofana