Après une journée de boycott hier lundi, le procès des évènements du 28 septembre 2009 a repris ce mardi 16 mai 2023, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Ce jour, c’est une nouvelle victime nommée Yakhouba Barry qui comparait.
Dans son récit, cette victime est revenue sur les atrocités qu’il a subies ce jour de manifestation au stade de Conakry. Selon lui, il a été victime de violences et de blessures de la part des hommes en uniforme, notamment ceux du service anti-drogue.
À l’époque des faits, Yagouba Barry soutient qu’il était débrouillard au grand marché de Madina. Mais à ce jour, il dit s’être converti en muezzin dans son village, faute d’activité.
Ce jour de manifestation au stade, Yakhouba Barry dit avoir vu, de très près, tous les sévices que subissaient les manifestants et même les cambistes, de la part des agents en uniforme. Face à cette situation, a-t-il dit, il a décidé de quitter les lieux avant de se heurter à des tirs à balles réelles provenant de l’extérieur du stade. Lesquels tirs ont semé la terreur chez les manifestants à l’intérieur du stade.
Dans sa tentative de sortie du stade, Yakhouba Barry dit avoir été poignardé par deux fois, par des gens qu’il n’a pu identifier. Malgré ses tentatives pour se sauver, il a été maîtrisé par ses agresseurs et neutralisé. Chose qui occasionne sur le coup, sa perte de connaissance.
C’est quelques heures plus tard que Yakhouba Barry dit avoir repris connaissance, à l’hôpital entouré de plusieurs militaires. Ensuite, il a été transféré au camp Samory après avoir été mis aux arrêts par des agents du service anti-drogue dirigé à l’époque par le colonel Tiégboro.
Il affirme que ces hommes en uniforme l’accusaient d’être un partisan de l’acteur politique Cellou Dalein Diallo et d’être un bâtard du colonel Korka, à l’époque ministre du commerce.
Au camp Samory, Yakhouba Barry dit avoir passé 12 jours sans avoir reçu aucun soin, alors qu’il était blessé. À sa sortie, soutient-il, ses plaies avaient même commencé à sentir.
En plus de lui qui a été blessé et gardé au camp Samory pendant 12 jours, sa femme avait également été blessée.
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