Le procès intenté contre le secrétaire général de la FESABAG s’est poursuivi devant le tribunal de Première instance de Kaloum, ce jeudi 21 juillet 20, avec l’entame des plaidoiries et réquisitions.
En lieu et place des plaidoiries qu’ils auraient faites, les avocats de l’association des magistrats de Guinée ont annoncé le désistement de la partie civile de la procédure.
Me Almamy Traoré, l’un d’entre eux est allé jusqu’à demander la mise en liberté du syndicaliste. Cependant il a tenté à sa manière de recadrer le prévenu en ce qui concerne le respect de la justice.
« L’autorité de la justice doit être restaurée. Quand on n’est pas d’accord avec une décision de justice, il y a des voies de recours offertes par la loi. Un syndicaliste ne doit pas tenir des propos qui violent la loi parce qu’une décision a été rendue », a-t-il déclaré.
A sa suite Me Pépé Antoine Lamah a indiqué qu’il s’agit d’un procès de la discipline de la communication publique : « il n’est fait contre personne », soutient-il.
De son côté, le ministère public, a rappelé que le désistement de la partie civile n’éteint nullement l’action publique. Le substitut du procureur Mamadi Inter Keïta ainsi a fustigé les propos du secrétaire général de la fesabag.
Selon lui, quand le prévenu traite des magistrats « de véreux, les décisions de justice de peu orthodoxe », « il s’agit là de propos constitutifs de délits d’outrage à magistrats, d’atteintes au respect dû à la justice ».
Il a donc requis 6 mois d’emprisonnement et une amende d’un (1) million de francs guinéens contre le syndicaliste Abdoulaye Sow.
Les plaidoiries se poursuivent avec les avocats de la défense.
A suivre…
Alhassane Fofana