Le procès du 28 septembre se poursuit au tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à Kaloum.
Cela fait maintenant trois jours depuis qu’Aboubacar Diakité alias Toumba, débout pendant des heures, répond aux questions des magistrats et avocats. L’objectif, trouver les failles dans les déclarations faites par l’ancien aide de camp de Dadis Camara, en vue de le confondre dans ses contradictions et ainsi édulcorer l’image d’homme sincère et véridique que l’accusé a pu se construire dès ses premières déclarations.
Certes, on a pu sentir chez l’homme, par moment, des bribes d’agacements qui pourraient s’expliquer par l’intensité des questions et le temps passé à la barre. Cela n’a, cependant pas eu raison de la cohérence de Toumba. C’est du moins le constat sur toutes les lèvres de ces personnes passionnées par ce procès historique.
Un autre constat révèle, qu’en dépit de ces petits agacements, l’ancien fugitif garde bien le même cap en restant raisonnable, avec la volonté de dire tout ce qu’il a vécu et constaté le jour de grand massacre et les jours d’avant et d’après.
Par-dessus tout, les témoignages qui foisonnent de partout, venant des leaders politiques et des citoyens qui étaient présents au stade le jour de l’horreur, ne contredisent pas les déclarations précédemment faites par l’accusé le plus médiatisé de ce début du procès.
« Toumba paraît sincère. En tout cas, jusqu’ici, il est cohérent. Il reprend étonnement la même narration qu’il tient depuis le début. L’autre fait marquant, c’est le fait qu’il se souvienne de ces faits et gestes de ce jour, 13 ans après, sans se contredire. Mais la prudence en pareil moment nous commande de douter en attendant d’écouter tout le monde », a fait remarquer un professionnel du droit.
La comparution des autres accusés qui vont eux aussi, livrer leurs versions des faits, ainsi que des témoignages de victimes seront déterminants.
Mognouma