Au terme d’un débat houleux entre le représentant du ministère public et les avocats de la défense dans le procès en appel de l’activiste Oumar Sylla « Foniké Manguê », le juge Seydou Keïta a renvoyé l’affaire au 03 juin pour dit-il statuer sur la jonction des deux procédures, à la demande du procureur. Cette phase sera suivie, le même jour par le réquisitoire du parquet et les plaidoiries des avocats.
L’activiste, rappelons-le, est poursuivi pour deux chefs d’accusation. L’un, pour une provocation directe à un attroupement non armé suivi d’effets. Le second, pour communication et divulgation de fausses informations, menaces notamment de violences ou de mort.
Le premier chef d’accusation pour lequel la défense a fait appel, l’avocat Salifou Béavogui a relevé une violation manifeste de l’article 548 du code pénal dans la procédure. Selon lui, il a été démontré en première instance au TPI de mafanco que Foniké Mengué n’a commis aucune infraction à la loi. C’est ainsi qu’il a invité le juge à infirmer purement et simplement la décision du dit tribunal.
« Nous demandons sa remise en liberté parce qu’il n’a commis aucune infraction », sollicite-t-il.
De son côté Me Mohamed Traoré a indiqué que le malheur du responsable de la mobilisation du FNDC est parti du fait qu’il ait été libéré par le tribunal de Dixinn.
« Il était dans le collimateur du parquet de Dixinn et de son bras armé, la DCPJ, sans parler de la violation de la loi sur le maintien d’ordre »
Dans son intervention, le représentant du ministère public a botté en touche les arguments avancés par la défense. Pour Mohamed Kaba, l’article 632 a été rigoureusement appliqué dans le procès.
« Foniké Manguê loge à Commandayah, mais c’est à Gbessia qu’il a été, c’est un mobilisateur », a-t-il lâché.
C’est après ces différentes interventions que le juge a renvoyé l’affaire au 03 juin prochain.
Foniké Manguê retourne donc en prison, en attendant d’être de nouveau fixé sur son sort.
Alhassane Fofana