Le juge audiencier Kabinet Keita, suite aux débats contradictoires qui se sont poursuivis cet après-midi, a finalement renvoyé l’audience au vendredi 9 juin, pour la comparution d’une partie civile, Mohamed Kalo, notamment.
C’est suite à une demande du ministère public, mais qui a été désapprouvée par les avocats de la défense au sortir de cette première audience.
«L’audience est finalement ouverte après près de 10 mois de détention de nos clients hors de toute procédure légale. La procédure n’a pas été respectée, cette affaire est en train d’être utilisée comme une espèce de chantage pour empêcher les mouvements et la liberté de circulation de nos clients. Aujourd’hui, nous voudrions qu’il y ait réquisitoire et que nous plaidons aujourd’hui, rien n’empêche cela. Nous avons des personnes qui ont perdu 9 mois de leur vie en détention sur la base de raisons fallacieuses. C’est parce qu’ils ont des opinions politiques qui ne plaisent pas aux autorités. Nos clients ont le droit de connaître leur sort», a fustigé Me Halimatou Camara.
À son tour, Christophe Koné avocat de l’agent judiciaire de l’État, tout en approuvant ce renvoi, a juré de démontrer au tribunal les raisons de la poursuite judiciaire contre les prévenus.
Pour lui, même si les prévenus Oumar Sylla alias Foniké Menguè coordinateur nationale du FNDC, Ibrahima Diallo responsable des opérations du FNDC n’ont pas reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis, cela ne les envoient pas à être disculpés.
Pour rappel, ces activistes pro-democratie ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel le 07 Novembre 2022 par Monsieur Sacko Condé doyen des juges d’instruction dudit tribunal pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices privés et publics, coups et blessures volontaires, délits prévus et punis par les articles 627, 523, 239 et 19 du Code Pénal guinéen.
Saidou Barry