Depuis que les massacres du 28 septembre 2009 ont été perpétrés au stade du même nom à Conakry, l’ouverture du procès n’a toujours pas eu lieu.
Même si un comité a été mis en place en vue de la tenue de ce procès tant attendu, les victimes commencent à s’impatienter, à cause du non achèvement de l’édifice où se tiendront les audiences.
Jointe par notre rédaction dans la matinée de ce lundi 15 juin, la présidente de l’Association des Victimes, Parents et Amis des massacres du 28 septembre (AVIPA), Asmaou Diallo déclare que les victimes s’interrogent désormais quant à l’ouverture de ce procès cette année.
« Sur la tenue de ce procès cette année, nous posons une grosse interrogation, parce qu’ils tiennent à ouvrir ce procès dans le bâtiment qui est en construction et malheureusement qui est loin de finir. Nous avons demandé à ce que le procès soit ouvert dans un bâtiment qui est disponible à la Cour d’Appel, mais ils n’ont pas accepté. C’est une façon de maintenir les gens encore à distance par rapport à ce procès. Là, c’est un peu compliqué pour nous car l’attente est longue (…). On aurait voulu que 2020, soit une année de réparation pas en tout cas de commémoration pour demander justice, mais malheureusement, ce n’est pas ce qui se présente. Nous les victimes, sont en train de souffrir et tomber. Cela nous donne beaucoup à réfléchir et ça nous donne vraiment la peine. On est à bout de souffle. Les victimes ont vraiment besoin de cette justice », a souhaité Asmaou Diallo.
Aïssata Barry