Mise en place le 22 janvier 2022, la cour de répression des infractions économiques et financières ( CRIEF), manie le bâton contre les personnes poursuivies pour des faits de détournement de deniers publics.
Pour le procureur spécial Aly Touré, toute personne poursuivie devant la CRIEF viendra répondre ou on la fera venir en Guinée, à travers l’entraide judiciaire internationale.
« Les avocats de Zenab Dramé ont demandé un délai devant la chambre de l’instruction pour leur accorder le temps, pour que Zenab Dramé qui est à l’étranger puisse revenir en Guinée pour être entendue sur les faits qui lui sont reprochés, nous sommes à ce stade. En tout état de cause, qu’elle vienne ou pas, je suis sûr qu’elle va venir, ces avocats l’ont dit. Mais une procédure judiciaire est entière, elle concerne des personnes qui sont sur le territoire guinéen et ceux qui sont en dehors de ce territoire. Donc la chambre est en train d’observer ce délai. Les personnes poursuivies si elles sont en dehors de la Guinée et qu’on sente un refus catégorique de rejoindre leur pays, nous avons des coopérations judiciaires bilatérales et multilatérales, c’est l’entraide judiciaire internationale. La semaine dernière j’ai échangé longuement avec le magistrat judiciaire français basé à Dakar, pour aider les pays signataires des conventions d’entraide judiciaire de pouvoir atteindre les personnes et biens de ceux (poursuivies) qui sont à l’extérieur. Nous avons suffisamment ce mécanisme qui nous permet d’avoir ces gens dans notre pays. Nous n’avons aucune inquiétude, Nous savons que toute personne poursuivie devant la CRIEF viendra répondre ou on la fera venir. J’ai toujours dit aux avocats faites venir vos clients pour répondre, ils ont le temps de ramasser ce qu’ils veulent prendre. Mais si on te fait venir, on te fait venir avec ce qu’on trouve avec toi », a-t-il lancé, tout en faisant allusion à l’ancienne ministre Zenab Dramé, inculpée pour « détournement de deniers publics, blanchiment d’argent, corruption ».