Ce jeudi 12 novembre 2020, le ministre du budget était face aux députés guinéens pour la présentation du projet de loi de finances rectificative 2020.
Devant les parlementaires, le ministre a déploré les conséquences économiques entraînées par la pandémie de covid-19.
Cette situation, pointe Ismaël Dioubaté, a eu pour conséquence la révision des hypothèses qui ont sous-tendu l’élaboration de la loi de finances initiale 2020.
« Ainsi, le taux de croissance économique est passé de 6% à 5,2% et le taux d’inflation moyen a atteint des chiffres, soit 10,2% contre 8,6% initialement projeté. Sur le volet recette, une baisse de 2% du PIB est constatée sur les recettes fiscales tandis que les dépenses ont augmenté de 4,1% du PIB»,a déclaré le ministre du budget, justifiant de passage que cette augmentation des dépenses s’explique par l’application des mesures du plan de riposte économique et social à la covid-19.
Poursuivant, Ismaël Dioubaté précise que ce projet de loi de finances révisé 2020, projette les recettes y compris les dons à 21364 milliards de francs guinéens contre une prévision initiale de 21706 milliards de francs guinéens, soit une baisse de 342 milliards Gnf soit 2%.
« Les recettes fiscales baissent de 2073 milliards GNF (11%) dans le projet de budget révisé par rapport à la loi de finances initiale. Cette baisse résulte en partie du faible niveau des recettes minières projetées qui diminuent de 955 milliards gnf (31%) en raison notamment des congés fiscaux de certaines sociétés minières et de la procédure de compensation pour la prise en charge de la fourniture d’électricité à certaines localités supportées par celles-ci. Les impôts sur les revenus des personnes physiques baissent de 11% et ceux sur les bénéfices des sociétés et autres entreprises enregistrent un manque à gagner de 32%. Les prévisions révisées des recettes des régies financières par rapport à la loi de finances initiale baissent globalement de 44%»,a souligné le ministre face aux députés.
Enfin, à en croire le ministre du budget, les dons et emprunts attendus dans le projet de loi de finances sont respectivement arrêtés à 1816 milliards gnf et 2450 milliards gnf, soit un total de 4266 milliards de francs guinéens.
Al Hassan Djigué