« Ne mourrez pas pour quelqu’un. Mourrez pour vous-mêmes », c’est en substance l’invite faite par le premier ministre aux jeunes de N’Zérékoré quelques jours après l’annonce de la reprise des manifestations par des acteurs socio-politiques.
Une déclaration condamnée par l’ancien bâtonnier. Dans un post sur sa page Facebook, Me Mohamed Traoré se dit sidéré et juge malencontreux qu’un tel personnage qui a vécu dans des pays dits « développés » tienne de tels propos.
« C’est quand même ahurissant qu’à un certain niveau de responsabilité, on puisse soutenir que manifester équivaut à se faire tuer. De tels propos pourraient laisser penser que les morts survenues lors des manifestations sont préméditées pour accréditer cette thèse et tuer dans l’œuf toute velléité de manifestation. C’est pourquoi, il est d’une extrême importance de soigner sa communication quand on exerce certaines fonctions. Ce qui est encore plus regrettable, c’est que des hommes ou femmes qui ont vécu dans des pays où les droits et libertés des citoyens sont sacrés pensent que dans leurs propres pays, les citoyens ne peuvent ou ne doivent pas user d’un de ces droits sous le prétexte qu’ils s’exposent à la mort », a-t-il dénoncé ce mercredi 25 mai 2022.
A rappeler que les partis politiques membres du G58 et le FNDC ont annoncé la reprise très prochaine des manifestations de rue pour dénoncer une éventuelle volonté de la junte militaire de s’éterniser au pouvoir en Guinée.
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