Un atelier de renforcement des capacités des coordinateurs et encadreurs des centres d’accueil sur le mécanisme de protection et de sauvegarde des enfants s’est ouvert, à cet effet, ce vendredi 15 avril 2022, dans un réceptif hôtelier de la capitale.
C’est la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables qui lancé les travaux, en présence du représentant de l’UNICEF en Guinée.
Fruit d’un appui de l’UNICEF, le dit atelier se tient dans un contexte de violences extrêmes et répétées sur les enfants, où des filles subissent presque chaque semaine des actes de viol.
Il est consécutif au triste événement de viols sur cinq fillettes par un membre de l’équipe d’encadrement d’un orphelinat à Conakry.
Deux jours durant, les participants au nombre de 42, issus des institutions d’accueil, seront outillés sur plusieurs thématiques, dont le droit des enfants, le mécanisme de protection et de sauvegarde de ceux-ci.
Dans son allocution de circonstances, le représentant de l’UNICEF en Guinée, Pierre N’Gom a rappelé que toutes les formes d’exploitation et d’abus sexuels constituent une violation des droits de l’enfant, un abus de pouvoir sur une population vulnérable que les Nations-Unies et les acteurs humanitaires et de développement se sont engagés à protéger.
D’après Pierre N’Gom, l’exploitation et les abus sexuels peuvent entraîner des conséquences néfastes graves parfois permanentes, pour les enfants survivants ou victimes de tels actes. «En plus de porter atteinte aux droits de l’enfant, l’exploitation et les abus sexuels portent atteinte à l’intégrité et à la réputation des Nations unies et des acteurs humanitaires et de développement. Ils peuvent menacer la sécurité de leur personnel et de leurs opérations »,a-t-il déclaré.
Pierre Ngom a par ailleurs réitéré l’engagement de l’UNICEF à accompagner les services du ministère dans sa vision de mettre en place un système de protection des enfants, notamment les plus vulnérables.
Dans son discours de lancement des travaux, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables Aïcha Nanette Conté, a rappelé que l’État guinéen a fourni d’énormes efforts dans l’encadrement des centres d’accueil.
Il s’agit entre autres de : « l’élaboration d’un manuel faisant office d’arrêté fixant les conditions d’ouverture des Centres en 2014 ; l’insertion des dispositions du manuel dans la loi portant code de l’enfant, pour en donner une valeur juridique ; l’appui en kits pour enfants et autres matériels pendant les situations de crises; la signature, par Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, d’un engagements solennels sous la forme d’aspiration nationale pour donner une orientation aux services compétents de faire de la lutte contre les violences faites aux enfants une priorité etc…. »
En dépit de ces efforts, des actes répréhensibles sont constatés dans certaines institutions.
«Cette situation m’interpelle plus que jamais et je pu vous rassurerque dans les jours à venir, je m’attellerais sur des actions fortes allantdans le sens du respect des lignes directrices de la politique deremplacement, mais aussi et surtout des dispositions pertinentes du code de l’enfant en la matière.C’est pourquoi je salue la tenue de cette session, première du genre,d’une série de formations dont la pertinence des modules inscritsdans l’agenda constituent des outils indispensable à la normalisation de la prise en charge au sein des institutions d’accueil », a martelé Aïcha Nanette Conté.
Enfin, elle a invité les participants, au terme de cette session, de prendre l’engagement solennel d’appliquer strictement les normes et standards dédiés à la protection des enfants.
Alhassane Fofana