Au siège de l’institution, ce jeudi 10 août 2023, le Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Bakary Sylla a invité à une rencontre d’échanges, les fondateurs des écoles privées et des syndicats.
L’objectif était d’informer ces fondateurs, directeurs d’écoles et syndicalistes, de la nécessité de procéder à l’immatriculation de leurs personnels.
Selon lui, les acteurs de l’enseignement pré-universitaire, sont aujourd’hui incontournables dans l’émergence d’une Guinée nouvelle prônée par le CNRD, l’organe central de la transition.
« À la fin de la première année de notre mission à tête de la CNSS, nous avons pu opérer une rétribution qui s’est traduite par la mensualisation des pensions de retraite. (…). Cette redistribution contribue à la réduction de la pauvreté. La retraite, dans la tête des citoyens, c’est le début de la fin, il faut inverser cette perception. Par contre, c’est une nouvelle vie qui commence. C’est dans ce cadre que nous avons procédé à une augmentation moyenne générale de 70%. Un effort particulier a été consenti au niveau des pensions de retraite avec une augmentation de 120%. La catégorie des pensions moyennes a bénéficié d’une augmentation de 85% et la dernière catégorie a connu une augmentation de 50%. Elles sont régulièrement payées à bonnes dates. (…). Vous êtes incontournable dans l’émergence d’une Guinée nouvelle. Nous vous avons invités aujourd’hui pour vous expliquer le bénéfice que vous aurez à faire affilier votre personnel à la caisse nationale de sécurité sociale qui est le régime de base de la protection sociale du secteur privé. J’espère que ces échanges permettront de comprendre mieux, les avantages et les modalités de la caisse », a expliqué le président de la CNSS.
Cette rencontre se tient suivant la volonté politique du CNRD, qui souhaite que la protection soit une réalité pour tout Guinéen. S’exprimant au nom de sa structure, Elhadj Mamadou Aliou Djarouga Diallo président de l’association des écoles privées de Guinée a exprimé toute la satisfaction de sa corporation pour cette initiative.
« C’est d’abord remercier la caisse pour l’organisation d’une telle rencontre. Le Directeur n’a pas manqué de souligner que son organisme est très méconnu, il serait très important pour nous en tant qu’employeurs, fondateurs de faire connaissance et connaître cette structure pour savoir dans quelle mesure nous allons collaborer. Il faut se dire que nous avons plus de deux milles (2.000) écoles qui sont membres de notre association, il ne faut pas oublier le caractère particulier de l’enseignement et de l’éducation en terme d’emploi sur le marché de l’emploi. Nous pensons que c’est une bonne chose que nos employés, nos enseignants soient dans de bonnes conditions sociales pour pouvoir bien faire leur travail parce qu’ils font un travail formidable. Nous sommes nous même concernés par cela parce que quand ton employé est à l’aise, toi même tu es à l’aise, ton emprise va bien prospérer. Il nous faut étudier tous les contours de la question pour prendre des engagements par rapport à cela, en tout cas nous adhérons à cela », a-t-il dit.
Pour sa part, Mamoudou Kouyaté, Secrétaire général national du syndicat national de l’enseignement privé (SENEPGUI) a également exprimé sa satisfaction vis-à-vis de l’initiative du Directeur général de la Caisse.
Avec cette initiative, a-t-il dit, les enseignants évoluant dans les privés n’auront plus à se battre pour intégrer la fonction, car ils auront les mêmes traitements.
« Nous sommes très émerveillés quand nous avons entendu parler de cet échange. Qui parle de carrière parle d’immatriculation, le combat que ce syndicat a toujours fait sur le territoire guinéen depuis 2016, était de donner une carrière à l’enseignement privé que certains trouvaient impossible. (…). On est allés à tous les niveaux pour que tous les enseignants du privé évoluent ensemble pour avoir une carrière dans l’enseignement privé et pour réaliser cela, il faut d’abord la déclaration de l’ensemble de ces enseignants à la caisse nationale de sécurité sociale. Mais de plus, que les cotisations soient payées. Alors si cela est fait, je crois que dans l’avenir, nous n’aurons plus à se tuer pour être engagés dans la fonction publique puisque chacun sait bien que l’Etat ne peut pas employer tout le monde », a-t-il lancé.
Après la cérémonie, les deux parties se sont retirées à huis-clos pour déterminer ensemble, comment accélérer le processus de collaboration.
MohamedNana Bangoura
