Dans un rapport publié ce mois d’avril, les États-Unis ont décrit une situation peu reluisante des droits de l’Homme en Guinée, au temps d’Alpha Condé, mais aussi en cette période de transition.
Pour le secrétaire exécutif de l’UFR, si les Etats-Unis affirment une chose sur les droits de l’homme dans un pays, c’est en connaissance de chose.
Cela devrait, selon Saïkou Yaya Barry, alerter les autorités guinéennes sur leur manière d’opérer.
« C’est de façon objective que les organisations de droits de l’Homme font des rapports. Si les Etats-Unis ont dit ça, c’est que c’est cela la vérité. Vous avez vu, le procès du massacre du 28 septembre n’est pas encore à l’ordre du jour, il y a des tueries sans enquête. À tout cela s’ajoute la manière cavalière de déguerpir les guinéens. Parce que, si vous voulez construire alors que c’est pour les mêmes guinéens vous voulez construire, il faut mettre de la manière, de la pédagogie et se soucier du sort de ceux que vous devez déguerpir. Gouverner, c’est gérer du social. Les gouvernants doivent alors trouver comment déguerpir les gens, arrêter les gens, etc. Si vous déguerpissez les gens de façon peu orthodoxe, cela veut dire que vous n’avez pas tenu compte des droits de l’Homme mais aussi le droit à l’habitat, le droit à la vie. Rappelez-vous, il y a eu des morts le 5 septembre, mais il n’y a jamais eu d’enquêtes (…). C’est une manière d’alerter les actuels gouvernants sur leurs comportements », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura