Il s’est passé des choses au ministère de l’enseignement supérieur qui font douter l’opinion de la volonté du patron de ce département à s’inscrire dans la dynamique d’une gestion saine et transparente.
Il s’agit d’une réaffectation par le ministre, de la somme de 12 milliards, du compte du projet d’école d’excellence de Boké, vers celui de l’université Gamal Abdel Nasser, ce, après adoption et promulgation du budget qui le prévoit.
D’après nos sources, le ministre Abdoulaye Yéro Baldé, après plusieurs tentatives personnelles visant à raboter ce fond destiné à l’institut des mines de Boké, avec des arguments peu convaincants, mais en vain, aurait demandé à son homologue du budget, de l’aider à pouvoir satisfaire ce desiderata, celui de réaffecter ce budget à l’université Gamal Abdel Nasser.
Pour quelle fins inavouées, difficile de le savoir ? En tout cas, des spécialistes de la chose économique, contactés par notre rédaction, soutiennent que cette manœuvre consiste en des gymnastiques qui sont lésion et qui visent à trouver la personne avec qui le deal est possible.
Par ailleurs, ces spécialistes nous apprennent que cet arrangement est paradoxalement bien possible en Guinée. Un pays, précisent-ils, ou le budget, jusqu’à celui actuellement, en examen à l’assemblée nationale, était une reproduction mécanique. Autrement dit, les concepteurs se livraient à du copier-coller.
Même dans ce cas de figure, insistent ces spécialistes, il faut bien que le service fourni, ne soit pas capable d’absorber ce montant qui lui est alloué et qu’il faille alors grignoter à destination d’autres services prioritaires.
Mêmes ces exceptions ne peuvent éviter au ministre Yéro des suspicions de détournement, car le service concerné auquel le fond est initialement prévu, en l’occurrence l’Institut Géo-mines de Boké, présente un besoin trop grand de ces fonds pour son fonctionnement.
Par ailleurs, on apprend qu’à la primature, le chef du gouvernement, serait en train de fouiner, pour comprendre et éventuellement si besoin en était, de sanctionner les intentions cachées de celui qu’on présente comme étant le plus grand réformateur du gouvernement.
Nos tentatives pour recueillir l’avis des autorités du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, sur cette affaire, sont restées vaines. Le ministre Yéro, a-t-on, appris, en déplacement hors du pays.
Nous y reviendrons !
ML Cissé