En Guinée, le viol sur les petites filles est devenu un phénomène très répandu, même si l’acte est désormais reconnu comme un crime et puni par la loi.
Ce fléau qui a causé assez de victimes préoccupe les vendeuses du marché de Matoto.
Ces mères de familles réunies pour la quête du quotidien se disent aujourd’hui essoufflées, par la recrudescence des cas de viols dans le pays.
« Nous mères de familles, nous sommes aujourd’hui très inquiètes pour ne pas vous mentir. Le viol est très dangereux pour la femme. Imaginez des bébés qui ont survécus à ça et qui grandissent avec ce handicap. Ces derniers auront forcément un problème mental. Que l’état se lève maintenant. Trop c’est trop ! », s’est lamentée Hadja Mariama Diallo vendeuse de céréales.
La peur dans le ventre Fatou Camara, vendeuse de légumes au même marché exhorte l’État à punir les auteurs de viols à la hauteur de leur forfaiture.
« Nous voulons toutes que cela s’arrête maintenant. Vous vous imaginez, on sort chaque matin pour la quête du quotidien, laissant derrière nous nos petites-filles, alors qu’on sait qu’elles ne sont pas en sécurité là-bas, parce que les violeurs se promènent partout. Qu’est-ce qu’il faut pour ça ? On ne peut pas les amener avec nous au marché, ce n’est pas un bon endroit. Donc nous demandons à l’État d’appliquer les textes pour punir sévèrement ces auteurs. Peut-être cette démarche pourrait nous aider », a plaidé cette mère de famille au micro de mosaiqueguinee.com.
Hadja Kadé Barry