L’élaboration d’une nouvelle Constitution qui va forcément faciliter la mise en place d’organes permettant le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, est une des priorités de cette transition.
Cependant, le chronogramme adopté par le parlement provisoire contenant les différentes activités à réaliser tout au long de cette période ne convient point à certains leaders politiques.
En évoquant ces questions jugées essentielles ce mardi 24 mai 2022 avec nos confrères de FIM FM de la transition, le président de la commission lois au sein de cet organisme transitoire a tenté de justifier les 36 mois approuvés à l’unanimité par les conseillers.
Pour Mohamed Aly Thiam connu sous le pseudo Éric, il est inadmissible de retomber dans les erreurs du passé.
« Lorsque vous prenez la matière la plus importante qui est la constitution, nous n’allons pas faire ce qui a été fait par le premier CNT. Il faut que cette fois à chaque étape de la rédaction de la constitution, nous ayons une discussion avec les acteurs les plus intéressés par la constitution, parce qu’il ne faut plus qu’on nous dise que la constitution a été adoptée par une autre voix que le référendum. Que deuxièmement les rédacteurs de la constitution n’ont pas demandé, n’ont pas reçu et discuté les dispositions de la constitution avec ce qu’on appelle les forces vives à commencer par les politiques. Lorsque vous regardez ces différentes phases de rédaction de la constitution que nous avons établies, nous nous sommes rendus compte qu’avec les va-et-vient nous ne pourrons par le faire dans les 24 mois et puisqu’après l’adoption des lois organiques pour mettre en place les institutions, il faut procéder aux élections, en commençant par les élections locales, pour en venir aux élections législatives, ensuite les élections présidentielles selon nos prévisions. Elles peuvent changer et peuvent ne pas changer. Et entre des élections, il peut y avoir des situations aléatoires que nous ne souhaitons pas mais il faut les prévoir pour que l’on soit sûr au moins que le délai qu’on doit arrêter soit un délai raisonnable, pour faire un retour à l’ordre constitutionnel normal », a-t-il expliqué.
Hadja Kadé Barry