Les opérations de fermeture des points de vente de médicaments ont fortement affecté l’accessibilité aux produits pharmaceutiques par les populations.
Dans les pharmacies dont les permis d’exploitation respectent les normes, les prix des produits deviennent de plus en plus exorbitants, et sont loin d’être réglementés.
Pour assurer la disponibilité des médicaments en cette période de toilettage du secteur sanitaire, le ministre Mamadou Péthé Diallo rassure que dorénavant, son département s’engage à appliquer la loi portant fixation des prix dans ce domaine.
En conférence de presse ce lundi 7 novembre 2022, le ministre de la santé a annoncé la restructuration de la commission chargée de l’application de cette disposition.
Elle sera composée de sociétés grossistes de médicaments, de l’ordre national des pharmaciens de Guinée, du syndicat des pharmaciens et de la pharmacie centrale.
« Au niveau du ministère de la santé, nous avons eu il y a trois (3) semaines, une réunion qui a regroupé l’ensemble des sociétés grossistes de médicaments, qui sont agréées et qui travaillent en Guinée avec la pharmacie centrale, qui est la centrale publique d’achat. A l’issue de cette réunion, deux décisions ont été prises. C’est la redynamisation de la commission nationale des prix des produits pharmaceutiques en Guinée. Cette commission existe mais ne s’est pas réunie depuis très longtemps. Ensuite, c’est la réintroduction et l’application du cadre de fixation des prix des médicaments. Il existe une loi dans notre pays qui fixe la formule sur laquelle les prix des médicaments sont calculés juste entre l’importateur, l’arrivée au port, les frais, la cession aux pharmaciens et la vente avec la marge de ceux-là. Donc, tout est codifié. Il se trouve simplement comme la plupart des lois ici, que les gens ont décidé de les ignorer et de prendre des raccourcis et nous allons réinstituer ça. C’est un combat qui n’est pas facile à gérer parce que nous nous sommes installés dans cette dynamique depuis plus de 30 ans. C’est très difficile de changer les habitudes, mais nous sommes prêts à nous attaquer au fléau », a-t-il rassuré.
Le chef de département de la santé a invité l’ensemble des patients des cliniques privées à se procurer des médicaments, au sein des pharmacies relevant des établissements publics en cas de nécessité.
Hadja Kadé Barry