Après avoir rejeté le délai de la transition, les dirigeants de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont choisi Thomas Boni Yayi comme médiateur de l’institution auprès de la Guinée, afin de faciliter le dialogue inter-guinéen ce, pour trouver un moyen de réduire la période indiquée par le CNRD.
Cette décision des dirigeants Ouest-africains vient conforter la position du Front National pour la Défense de la Constitution mais aussi celle de la classe politique guinéenne sur la question.
Le ministre Ousmane Gaoual Diallo qui s’est exprimé à ce propos ce lundi, a juste promis de revoir le planning de la junte.
« Nous allons travailler sur le contenu de la durée, je pense que c’est fondamental.
Si on regarde ce qui se passe au Mali et comment cela a été traité et ce qui se passe au Burkina également, on se rend compte d’une certaine homogénéité dans les deux systèmes. Ces deux pays n’ont pas besoin de reprendre ou de faire leurs fichiers électoraux, parce que ces fichiers ne font pas l’objet de crise, contrairement à notre pays où le fichier électoral est source de tensions depuis 12 ans. Il faut régler définitivement ce problème de façon consensuelle. Quel est le délai imparti pour faire ce travail ? C’est à cela qu’on doit s’atteler », a-t-il déclaré.
Pour le ministre porte-parole du gouvernement, le choix porté sur l’ancien président béninois, prouve que la CEDEAO est dans une logique d’encourager les guinéens à se mettre autour de la table en toute responsabilité, en vue de trouver une solution à leurs problèmes.
« Développons ensemble cette culture du dialogue pour nous débarrasser des émotions et des intérêts individuels, c’est ce qui est important », a-t-il insisté.
Hadja Kadé Barry
