La pollution de l’eau en haute mer, a exposé plus d’une centaine pêcheurs de Conakry et du Sénégal, à une éruption cutanée.
S’exprimant à ce sujet, ce jeudi, à la faveur d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo, a tenu à préciser que c’est la gendarmerie maritime guinéenne qui a alerté les autorités sénégalaises des cas d’éruptions cutanées, du fait d’un polluant chimique en haute mer.
Poursuivant, il a assuré qu’à date, dans les eaux guinéennes, les poissons ne sont pas contaminés et la zone affectée est contrôlée.
« C’est parce que la Guinée a pris ses dispositions et a alerté que le Sénégal a bougé. Dès le lendemain qu’on a eu le retour des guinéens qui sont arrivés, moi-même j’ai fait une conférence de presse ici pour informer que nous avions eu 85 cas le même jour. Des gens sont revenus avec des brûlures, j’avais même montré ces photos. Le même jour, le gouvernement, à travers la ministre de la pêche et de la santé a mis en place une équipe intergouvernementale qui s’occupait de ces victimes là. On a mis en place des structures d’alerte, la gendarmerie maritime a pris les dispositions pour aller déjà voir sur le terrain les eaux contaminées et connaître sa superficie. Ce qui a permis à la gendarmerie Maritime de remonter le flux pour dire attention, les côtes sénégalaises sont aussi touchées. C’est ce qui a permis au gouvernement sénégalais d’alerter ses pêcheurs, avant qu’il ne constate ce cas similaire chez eux. Donc la Guinée, dès le premier jour, a pris des dispositions pour prendre en charge toutes les victimes et faire des campagnes d’information. Heureusement, les analyses qui ont été faites ont apporté la preuve qu’il n’y a pas eu de contamination alimentaire. Nos poissons qui sont vendus dans le marché ne sont pas encore contaminés. Les analyses ont été effectuées ici et à l’étranger. Le gouvernement n’est pas en reste, nous continuons à accueillir les gens et à observer. Aujourd’hui on connaît la partie qui a été touchée, les victimes ont eu une prise en charge et certaines ont un appui financier pour les aider à faire face au manque à gagner, certaines vivaient de la pêche »,a-t-il rassuré.
Pour rappel, la commission interministérielle de riposte mise en place par le gouvernement guinéen, a informé la ministre Charlotte Daffé que cette pollution est due au rejet d’un polluant chimique provenant du nettoyage des navires en haute mer.
Saidou Barry