Le président de la république devrait recevoir ce lundi au palais Sékoutoureya, le chef de file de l’opposition guinéenne.
Cette rencontre qui intervient dans un contexte politique très sulfureux, caractérisé par des manifestations violentes de protestations, devrait à coup sûr, contribuer à apaiser ce climat politique trop délétère.
De ce climat délétère sont nées des positions tranchées exprimées avec virulence dans les discours qui ont ainsi radicalisé les militants en ne donnant aucune alternative à la satisfaction des réclamations.
C’est pourquoi, la flexibilité inattendue du chef de file de l’opposition, qui, il faut le rappeler, avait rejeté toutes les initiatives l’amenant à rencontrer Alpha Condé, a suscité beaucoup d’interrogations.
Il est évident que les deux personnalités parleront de politique, donc cogiteront sur une sortie de crise postélectorale, mais il sera aussi et surtout question de justice.
D’après nos sources bien introduites, la dimension qu’a prise l’affaire « grenade » à l’international par les bons offices des réseaux de communicants et de lobbying au service de Sékoutoureya, aurait été un stimulant à cette flexibilité inattendue de Cellou Dalein.
Ce dernier, partout dans les chancelleries occidentales qui ont le pouvoir d’influence, est présenté avec des arguments dont ne manquent pas les affidés du pouvoir, comme étant celui qui entretient volontairement au sein de sa formation politique des « individus armés ».
Cette situation qui apparaît dégradante de l’image du parti, justifierait en grande partie la décision de Cellou d’accepter enfin ce rendez-vous présidentiel.
Peut-on alors dire que l’affaire ‘’Grenade’, serait ce moyen de pression, ou ce sésame de marchandage politique dont a pu user le pouvoir pour contraindre l’adversaire redouté qui se fait des mourrons, à se dédire au besoin.
Mohamed