Depuis trois jours maintenant, la décision de renvoi du personnel d’appui de la CENI, fait grand bruit au sein de l’institution électorale.
Beaucoup, estiment d’ailleurs, que c’est une manière pour la nouvelle équipe dirigeante, d’envoyer leurs proches pour occuper leurs places.
Dans un entretien exclusif, accordé à Mosaiqueguinee.com, ce vendredi soir, le président de la CENI, a apporté sa version des faits.
Me Salif Kébé, comme c’est de lui qu’il s’agit, a fait savoir au tout début de notre entretien, qu’en vertu de la loi organique 040, restructurant la CENI, il y avait une impérieuse nécessité de revoir l’effectif au niveau de toute la structure.
«Une grande partie des activités de la CENI, a été restituée au gouvernement… Donc, tout ce travail là, représente globalement 50% des activités de l’institution. A la suite donc de cette restructuration, une chose s’est imposée à nous. C’était celle de faire une décantation. Parce qu’on ne savait plus qui jouait quel rôle, parmi le personnel d’appui. Rares, sont ceux qui avaient un contrat en bonne et due forme…», a-t-il indiqué.
C’est ainsi, que la CENI s’est réunie pour dire qu’il faut absolument revoir l’effectif.
Il fallait donc, faire la différence entre la bonne et la mauvaise graine, au sein de l’institution chargée d’organiser les prochaines élections dans le pays.
A en croire le patron de la CENI, la décision de décantation, a été prise en plénière. Et celle également de choisir un cabinet spécialisé dans le domaine des ressources humaines pour pouvoir faire cette décantation.
«… Il fallait une diminution du personnel, il faut le préciser. Nous avons besoin des meilleurs, moralement, intellectuellement et physiquement. Ceci, parce que la tâche qui nous attend, est très ardue et nous avons très peu de moins… Nous voulons faire une décantation entre ceux qui ont été régulièrement embauchés par la CENI, ceux qui ont été mis à la disposition de l’institution par les structures de l’Etat et ceux, qui sont venus d’eux-mêmes. Parce qu’il y en avait quand même, il faut le dire… Ceux, qui ne sont pas vraiment performants, nous ne pouvons pas les garder. Ce n’est pas de l’arbitraire que nous faisons, mais c’est une nécessité impérieuse», a-t-il insisté.
Les démembrements de la CENI vont aussi être réduits, c’est une suite logique, a confié Me Salif Kébé.
Le patron de l’institution électorale, ajoutera toutefois, que la procédure ira jusqu’à la réaffectation de certains assistants techniques, compétents.
Abdourahmane Diallo