Prévue ce jeudi 22 juillet, l’audience dans l’affaire qui oppose les victimes du déguerpissement de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse à l’ancien ministre de la ville et de l’aménagement du territoire Dr Ibrahima Kourouma et son secrétaire général Mohamed Maama Camara, n’a finalement pas eu lieu pour la troisième fois de suite.
Le juge en charge du dossier a, ce jeudi encore évoqué de nouvelles inquiétudes concernant les mis en cause, avant de renvoyer l’audience au 19 janvier 2023. Une décision déploré par l’avocat des victimes du déguerpissement.
« Je cherche toujours la boussole mais je peine à la trouver, en tout cas elle n’indique pas encore le nord. Ce qui me choque, c’est que les motivations qui sont retenues pour que le renvoie soit ordonné alors que la dernière fois le tribunal avait pris la décision de renvoyer ultimement à aujourd’hui pour la comparution M. Kourouma et M. Maama Camara. Aujourd’hui on nous dit qu’ils n’ont pas eu les moyens suffisants pour préserver l’ordre public et pourtant aujourd’hui les victimes qui sont arrivées c’est seulement le collectif qui est arrivé au tribunal. Mais là-dessus le tribunal nous dit qu’il ne peut pas recevoir 1 200 personnes, ce qui veut dire qu’il n’y aura jamais de jugement (…). Je suspecte une main noire derrière cette affaire”,a laissé entendre Me Alpha Yaya Dramé au sortir du tribunal.
Pour sa part, l’avocat des mis en cause estime que cette décision du tribunal est tout à fait raisonnable.
« Le procureur est là pour le maintien de l’ordre public, s’il demande à ce qu’un dispositif soit mis en place c’est tout à fait raisonnable. Nous, nous sommes même pressés parce que notre client ne se reproche de rien »,indique Me Mamadi Doumbouya.
Al Hassan Djigué