Après les classes d’examen, les cours reprennent pour les classes intermédiaires. Un ouf de soulagement donc pour Bintia qui était en passe d’être totalement absorbée par les travaux ménagers au détriment de ses études alors qu’elle rêve grand.
Issue d’une famille polygame et très affaiblie par les travaux ménagers et la vente de friperie pour sa mère, Bintia Banna Camara essaie néanmoins de surmonter toute cette période difficile due à la COVID-19. «La fermeture des écoles a beaucoup impacté sur la vie scolaire des élèves. Moi personnellement, j’avais commencé à oublier l’école et je me demandais si l’on reprendrait le chemin de l’école cette année», confiera Bintia
À 16 ans révolus, Bintia reprend les cours en huitième année au collège Ratoma en cette saison hivernale.
«Le moment est vraiment opportun pour reprendre le chemin de l’école, ces quatre derniers moi, je commençais à m’attacher plus au commerce qu’à mes études . Je suis très heureuse de retourner à l’école», renchérit Bintia tout en sourire.
Un professeur prenant la température de Bintia avant son accès à la salle de classe
Le 1er septembre 2020, jour de la réouverture des écoles, Bintia retrouve ses amies avec joie après quatre mois de séparation à cause de la COVID-19. Cette reprise lui donne l’espoir de réaliser son rêve, celui de devenir une employée de banque. Son inspiration, une de ses tantes, avocate en France depuis plus de 10 ans. «Quand ma maman me montrait la vidéo de ma tante en pleine audience, ça me donnait la chair de poule, tellement elle était éloquente. Chaque fois que je regarde son parcours, ça me motive à travailler plus», ajoute Bintia déterminée.
Un professeur en situation de classe
Dans deux ans Bintia Banna Camara doit affronter le Brevet d’Etudes du premier Cycle (BEPC). Elle y pense tous les jours malgré le temps qui lui reste. En attendant, elle travaille dur pour se classer première de sa classe.
«Bintia est une fille très intelligente et soucieuse de son avenir. Moi j’ai eu la chance de la suivre depuis l’année dernière et elle m’a toujours surpris lors des compositions de fin d’année. Elle mérite un grand encouragement», témoignera Mohamed Barry, professeur principal de la 8e année.
Ils sont des milliers d’enfants qui arrivent à surmonter les épreuves de la vie grâce à une éducation de qualité.
Cet espoir qui renaît en eux en cette période de COVID-19 est une préoccupation majeure de l’UNICEF, avec l’appui financier du Partenariat Mondial pour l’Education, qui fait tout ce qui est possible afin que chaque enfant ait droit à une éducation de qualité.
Pour chaque enfant, un avenir meilleur