Le procès en référé concernant la réouverture des locaux de l’UFDG, fermés depuis le 20 octobre 2020, a repris ce jeudi 18 février devant la cour d’appel de Conakry, avant d’être renvoyé au 04 mars 2021 pour la délibération.
Approché au terme de cette audience qui s’est tenue loin des caméras de médias, les avocats de l’UFDG ont précisé que les débats étaient axés sur le fond.
Selon Me Alseny Aïssata Barry, au cours des débats, ils ont expliqué au juge de référé que c’est seulement sur la base de la force, que les locaux de l’UFDG ont été fermés et surveillés par les forces de l’ordre sur instruction du ministère de la sécurité et de la protection civile.
« Quand la force agit sans la présence du droit c’est la tyrannie, c’est la dictature. Il faudrait que la force aille de paire avec le droit… », a-t-il dit.
Et de poursuivre en ces termes « Cette fois-ci on a clairement expliqué au juge de référé qu’il n’y a pas de preuve pour dire que sur la base d’une décision administrative ou judiciaire qu’ils sont allés fermer les bureaux et le siège de l’UFDG…Nous avons demandé au juge de tirer toutes les conséquences du droit en infirmant d’abord la décision déférée et en statuant à nouveau, ordonner en conséquence, purement et simplement l’ouverture du siège et bureau de l’UFDG. Nous avons l’espoir que le Juge de référé pourra aisément dire le droit et rien que le droit », a-t-il expliqué.
De leur côté, les avocats du ministère de la sécurité, contre lequel la plainte a été déposée, ont martelé que l’UFDG n’a aucune chance d’obtenir la réouverture de ses locaux.
D’après Me Santiba Kouyaté, dans de telles procédures, l’UFDG devrait plutôt saisir le juge de fond.
“Il ne faut pas passer par mille chemins, L’UFDG ne peut pas obtenir l’ouverture de ses locaux. Parce que tout simplement la procédure qui a été mise en place c’était une procédure de référé, les avocats le savent. Quand la contestation est sérieuse, il faut saisir le juge de fond…Mamadou Cellou Dalein Diallo ne peut pas trouver solution par rapport au problème des locaux », a lancé Me Santiba Kouyaté, avocat de la partie civile.
Affaire à suivre !
Alhassane Fofana