Le 22 janvier 2007, des bérets rouges de la garde présidentielle de feu Général Lansana Conté, accompagnés par des éléments des forces de l’ordre ont réprimé des manifestants qui répondaient à l’appel d’une grève des syndicats d’alors, qui réclamait un changement et une bonne gouvernance en Guinée.
Une manifestation qui avait coûté la vie à une dizaine de personnes et fait plusieurs blessés et arrestations.
Quatorze (14 ans) après, justice n’est toujours pas rendue. Dr Dansa Kourouma dénonce un manque de volonté de la part des dirigeants.
« C’est une page très sombre de l’histoire de la Guinée, qu’on essaie de refermer, sans que justice ne soit rendue aux victimes, comme les guinéens savent le faire. Ce qui s’est passé le 28 septembre 2009, c’était la matérialisation concrète du caractère violent de l’État guinéen et surtout son caractère oppressif contre sa population. Aujourd’hui, cette page est en train d’être tournée, on est en train de refermer les tombeaux au moment où, les victimes crient à la justice. Si justice avait été rendue aux victimes, les forces de sécurité qui voulaient protéger le régime de Lansana Conté avait été arrêtées, jugées et condamnées, elles n’allaient pas se permettre de réprimer la manifestation du 28 septembre 2009. Alors, l’impunité engendre l’impunité et aujourd’hui le seul sentiment que j’ai, c’est un sentiment de déception et de révolte contre un État qui est incapable de rendre justice à sa population. Donc, tant que durera l’impunité en Guinée, la violence s’imposera comme la matérialisation de toute expression politique citoyenne», a-t-il estimé.
Le président du CNOSCG invite la justice guinéenne à faire des efforts pour que lumière soit faite sur cette affaire. Car selon lui, la paix et l’unité nationale passeront forcément par là.
« Je réaffirme une fois encore, le prix de la réconciliation en Guinée, de la paix, passe nécessairement par la capacité de la justice à faire la lumière sur les différentes barbaries qui ont été commises aux préjudices, de la population. C’est la seule manière de réconcilier l’État avec les populations et les forces de l’ordre avec la population», reste persuader le président de la plus grande organisation faitière de la société civile guinéenne au micro demosaiqueguinee.com.
Hadjiratou Bah