L’on se rappelle encore que l’éviction d’Alpha Condé en septembre dernier par le Groupement des Forces Spéciales, à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya avait suscité de l’espoir chez les guinéens.
Plusieurs mois après, les discours et les méthodes changent. Les anciennes pratiques refont surface donc, aux yeux des défenseurs des droits humains.
La reprise des violences à Conakry inquiète Souleymane Bah, premier responsable de l’OGDH qui a longtemps dénoncé les exactions commises sous le régime déchu.
« C’est les mêmes pratiques qui ont repris. C’est regrettable. Je me suis permis ce matin de passer par la route « le principe » la circulation était quasiment absente, et les forces de l’ordre sont déployées un peu partout, on voit même des chars. Imaginez ce que ça fait, des chars qui sont destinés normalement à la guerre déployés à travers Conakry », a-t-il déploré d’entrée de jeu au micro demosaiqueguinee.com
Le président de l’organisation guinéenne des droits de l’homme et du citoyen dira que c’est plutôt l’atteinte à la dignité humaine, qui devient la boussole du Comité National du Rassemblement pour le Développement, en lieu et place de la justice.
« Nous nous attendions pas à une telle situation à partir du moment où eux-mêmes dans la charte qu’ils ont mis à notre disposition, ils ont dit que les droits fondamentaux vont être protégés, et aucune circonstance ne peut empêcher les gens de jouir de leurs droits fondamentaux. Ils ont violé la charte, c’est regrettable. J’avoue qu’au départ nous avons de l’espoir, mais cet espoir est en train de s’estomper », a-t-il regretté.
Hadja Kadé Barry