Dans le cadre de l’exécution du chronogramme de la transition qui devra aboutir à l’organisation des élections (communales, législatives et présidentielle), le CNRD a fait un bilan financier de 600 millions de dollars.
Ce montant colossal devrait être mobilisé par l’Etat guinéen, avec le concours des partenaires techniques et financiers, grâce à l’appui de la CEDEAO.
À date, selon le premier ministre chef du gouvernement de la transition, Dr Bernard Goumou, l’État guinéen est parvenu à mobiliser 40 millions sur les 600 millions de dollars. Pour le reste, les autorités de la transition sont à pied d’œuvre et comptent bien sur le concours de l’institution ouest africaine.
« Pour le moment, nous sommes dans un processus dynamique pour la mobilisation des fonds. Nous avons des partenaires qui sont effectivement intéressés à accompagner la Guinée, nous continuerons à échanger avec ces partenaires dans ce sens. Mais en tant qu’État, nous avons nous-mêmes mobilisé 40 millions de dollars pour faire avancer le processus du chronogramme de la transition. Comme vous le savez, nous avons signé un accord avec la CEDEAO dans lequel il est expressément mentionné que cette institution doit venir en appui de façon conjointe, pour que les partenaires puissent nous accompagner à financer cette transition. (…). Pour le moment, nous ne sommes pas encore arrivé à ce niveau. Le chef de l’Etat, dans tous ses discours, a toujours prôné que nous devrons arriver à terme de cette transition, la Guinée a fait sa part en signant le chronogramme de transition avec la CEDEAO, celle-ci s’était engagée à accompagner la Guinée sur le plan technique et financier. Nous ne sommes pas encore là, nous sommes effectivement dans la dynamique de mobilisation des fonds, et nous restons positifs, nous sommes rassurés et sûrs que les partenaires accompagneront la Guinée pour que cette transition soit une transition réussie et apaisée », a-t-il indiqué.
Concernant l’interdiction des manifestations que dénoncent les partis politiques, notamment les plateformes membres des Forces Vives de Guinée, le premier ministre Guinéen a précisé que c’est dans le but de pérenniser la paix et la quiétude sociale dans le pays.
« La raison de la suspension du droit de manifester est toute simple : la manifestation en Guinée est synonyme de violence. Imaginez-vous, quand les manifestants sont dans la rue, caillassent les biens publics, s’attaquent aux biens privés, il y a des cas de viol, ils blessent les forces de défense et de sécurité. Pour pouvoir maîtriser ce schéma, nous avons dit qu’il n’y a pas de manifestation. Cependant, tous les partis politiques et aussi les organisations de la société civile peuvent manifester au sein de leurs sièges. Pour nous, cela est extrêmement important parce que depuis le temps du régime défunt, le tissu social s’est effectivement effiloché et les Guinéens ne se parlaient presque plus. C’est pour cela que le colonel Mamadi Doumbouya a organisé les assises nationales, pour que les Guinéens se parlent. (…). Je voudrais ajouter que notre transition est différente des autres transitions en cours en Afrique. Elle est différente parce que les forces de défense et de sécurité ont arrêté un coup d’Etat constitutionnel qui était en cours », a-t-il lancé.
Mosaiqueguinee.com