Ces derniers temps, l’Afrique de l’Ouest a connu plusieurs renversements de régime en un laps de temps. Le dernier cas en date est celui survenu au Burkina Faso, lundi 24 janvier 2022.
Aux yeux de plusieurs observateurs, la recrudescence de ces coups de force est le résultat de la non prise en compte des revendications des populations, par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Dr Sékou Koureissy Condé fait partie de ceux-là qui estiment que la CEDEAO est beaucoup plus proche des chefs d’États que des peuples.
« La CEDEAO doit devenir la CEDEAO des peuples. La CEDEAO s’est éloignée des populations, elle ne traite même plus avec les gouvernements, mais seulement entre chefs d’États et cela a un effet néfaste. La CEDEAO s’est privée récemment d’un outil majeur, la médiation. C’est-à-dire dire que la recette africaine en matière de règlement des conflits, c’est la médiation. Les initiatives de règlement pacifique, il faut revenir à cela. La réponse institutionnelle n’est pas la solution, la réponse doit être transnationale et transfrontalière. La CEDEAO n’est pas tributaire de notre destin, nous sommes responsables de notre destin », a-t-il estimé dans un entretien avec nos confrères de FIM FM, ce mercredi 26 janvier 2022.
Le président de l’ARENA dénonce un changement de contenu du serment républicain des armées africaines. Il appelle les soldats à la responsabilité, afin d’éviter la déstabilisation des différents États.
« Il faut que nos militaires, nos officiers assermentés sachent justifier leurs actions, mais il ne faut pas que la transition soit un escalier de prise du pouvoir et d’installation au pouvoir », a-t-il invité dans l’émission « Mirador « .
Hadja Kadé Barry