C’est à l’occasion de la conférence de presse animée hier jeudi à la maison des journalistes que l’opposition républicaine a annoncé la suspension de sa participation au comité de suivi.
Un retrait qui inquiète les acteurs de la société civile comme la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile de Guinée (CONASOG) qui dit d’ailleurs en train de s’activer pour faire retourner l’opposition à ce comité.
Joint au téléphone dans la matinée de ce vendredi, 11 mai 2018, Elhadji Mamady Keita, président de la CONASOC dit être à pied d’œuvre pour ramener à nouveau l’opposition républicaine autour de la table afin de trouver une solution au contentieux électoral qui constitue la pomme de discorde entre elle et le pouvoir en place.
«Nous sommes à pied d’oeuvre pour ramener à nouveau l’opposition au tour de la table des négociations. Des problèmes de ce genre ne peuvent se régler qu’à travers le dialogue. Toutes les crises guinéennes ont été réglées autour de la table. La société civile, les institutions nationales et internationales et les bailleurs de fonds sont sur le terrain pour obtenir un terrain d’entente », nous a confié le président de la CONASOC, membre actif de ce comité de suivi.
Parlant de la journée ville morte et les manifestations que compte organiser l’opposition républicaine dans les jours à venir, la CONASOG, par la voix de son président invite l’opposition à faire preuve de responsabilité.
«Nous invitons l’opposition à faire preuve de responsabilité. Même si c’est un droit qui leur est accordé par la constitution. Nous souhaitons que l’opposition attende la fin des négociations pour organiser toutes manifestations ou ville morte. Nous lui demandons de privilégier le dialogue et promouvoir la paix et la quiétude sociales », a plaidé El hadj Mamady Kéita, président de la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CONASOG).
Cet appel de la CONASOG sera-t-il entendu par l’opposition républicaine qui estime être piégée à tout moment par le Président Condé ?
Les jours à venir nous édifierons.
Bouka Barry