Le directeur général adjoint par intérim du centre de protection du milieu marin et des zones côtières suspendu pour faute lourde par le ministre en charge de l’environnement, vient de briser le silence.
Richard Guilavogui puisque c’est de lui qu’il s’agit, croit que le motif de sa suspension réside dans sa prise de position pour la récupération et la préservation du domaine littoral en bardage à Yimbaya Faban.
L’année dernière, le ministre de l’environnement et celui des pêches avaient donné des instructions d’arrêter le projet d’occupation jugée anarchique du littoral du côté de Faban.
Selon M. Richard Guilavogui, il était récemment parti sur le terrain sur ordre du ministre de l’environnement pour voir comment la situation évolue.
Sur les lieux dit-il, il lui a été annoncé par des cadres du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire avec lesquels il était sur place, qu’il y a 442 hectares qui appartiendraient à un certain Doumbouya, opérateur économique avec documents à l’appui.
« Je les ai dit que je ne connais pas ces documents et jusqu’à présent je ne les connais pas. L’administration c’est quoi ? Ce sont les actes. Comment je peux voir une convention signée par quatre ministres et où celui en charge du service n’a pas posé sa signature dedans ? C’est pour cela je l’ai ai dit que je ne reconnais pas ce document et qu’ils doivent faire des démarches vers le département de l’environnement. Ces 442 ha, nous ne connaissons ni où ils commencent ni où ils se terminent. Je crois que c’est ce qui a été le motif de ma suspension jusqu’à nouvel ordre. Moi je croyais que quand j’ai défendu la cause du département, mon ministre allait me féliciter… Mais, s’il prend la décision comme ça. Je le dit merci. Ce n’est qu’une suspension. De l’autre côté, je suis très content du fait que ça a été discuté au conseil des ministres et que le chef de l’État a eu à prendre des dispositions pour pouvoir essayer de trouver une solution rapide. Vous savez, le côté le plus important dans cette affaire, il y a le problème de domaine public maritime des bâtiments, mais aussi un problème de sécurité nationale. Les gens ne le comprennent pas. Il y a des expatriés qui sont en train de faire des bâtiments jusque dans les eaux, où la nuit, des pétrolettes peuvent rentrer avec des stupéfiants et du n’importe quoi. Il faut qu’on soit patriote. Moi, la Guinée c’est ma patrie et c’est celle-là qui m’intéresse car c’est la patrie qui demeure. Moi je m’oppose à ces gens-là, et le ministre lui, il les soutient. Si non, il allait me soutenir », a déclaré Richard Guilavogui au téléphone de mosaiqueguinee.com.
Mamadou Sagnane