Depuis quelques jours, pratiquement depuis la désignation de l’ancien Premier Ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana pour présider le conseil exécutif provisoire, donc pour être le nouveau Président du RPG AEC, les contestations ont germé au sein du parti.
Ces voix qui dénoncent ce choix, mettent en avant la méthode, qui selon elles, est en contradiction avec les principes du parti.
On peut alors clairement dire, à certains égards, que la personnalité de Kassory Fofana n’est pas clivante, et que c’est plutôt la démarche à l’allure d’un coup de force menée par les mêmes cadres accusés de s’être servis du parti qui pose problème.
A voir la configuration de ses cadres à l’initiative de cette désignation, on peut bien douter des raisons qu’ils ont invoquées pour justifier leur démarche. C’est de dire que c’est Alpha Condé, lui-même, qui en a décidé ainsi.
Trop simpliste pour être cru. Car ce qui était en vigueur, c’est mettre en place une gestion collégiale en attendant le congrès tant réclamé.
La contradiction va désormais au-delà d’une désignation.
Elle s’avère profonde et désormais difficile à contenir à cause du forcing sous-tendu par un grand mépris vis-à-vis des contradicteurs, plutôt de ceux qui veulent que le congrès précède la désignation.
Le risque de précipiter la déchéance tant redoutée du parti est évidente, car un nombre non moins négligeable de cadres et militants du parti jure de ne pas s’en accommoder.
Peut-être que le grand dynamiteur viendrait de la machine judiciaire qui pourrait briser des rêves.
Le principe est clair et ne fait l’objet d’aucune ambiguïté.
« Un parti chassé du pouvoir pour des raisons de gouvernance, ne saura revenir par le biais des mêmes qui étaient les artisans de cette gouvernance décriée, à moins qu’il y ait une complicité de la part des nouvelles autorités au pouvoir qui devraient, dans ce cas, fournir des explications au peuple sur leur motivation du coup d’État » a ainsi dépeint la situation un politologue.
Mamoudou