Dans le cadre de la 3ème édition du Salon Des Entrepreneurs (SADEN 9 et 10 juin 2021) dont l’ouverture officielle est prévue pour ce mercredi 9 juin à Conakry, le comité d’organisation de cet événement a offert à plusieurs jeunes dans la soirée de ce mardi dans un réceptif hôtelier de la place, un TEDx.
Une occasion d’offrir un cadre convivial aux chefs d’entreprises, de partager leurs expériences à travers un panel autour du thème‘’des idées innovantes et des parcours inspirants pour changer le monde ’’avec des jeunes entrepreneurs, venus pour la circonstance.
L’objectif de ce TEDx intitulé TEDx Dixinn est d’encourager, inspirer et motiver la jeunesse guinéenne, à travers le parcours des intervenants et leurs conseils.
« Le TEDx est un évènement qui se tient de par le monde, comme à Abidjan, à Rio, à New-York, à Paris. Depuis quand même les deux dernières années, les organisateurs du salon des entrepreneurs, nous tenions à cela. C’est ce qui a finalement été possible cette année. L’idée est d’apporter une activité de plus en Guinée, qui puisse inspirer la jeunesse guinéenne, les jeunes entrepreneurs surtout. Alors, le concept du TEDx, c’est que nous avons des personnes connues, moins connues ou inconnues même du grand public, qui viennent partager leurs parcours ou quelque chose de marquant dans leur vie. L’idée est d’inspirer, d’encourager et de motiver »,a expliqué Salématou Sako, vice-présidente du SADEN.
Parmi les intervenants de ce TEDx, figure Tamba Emmanuel Billimouno âgé de 22 ans, actuellement secrétaire du club Iris et premier responsable de la team Motivact, une équipe qui promeut le développement personnel et la prise de parole en public. Lui qui a exposé sur le thème un âge pour réussir, a soutenu que quand on veut entreprendre, il faut faire des sacrifices.
« Je me dis qu’il faut briser la barrière selon laquelle il y a un âge pour réussir et montrer qu’on n’a pas d’âge pour faire quoi que ce soit. Le plus important est qu’on se sente bien dans ce que l’on fait et que l’on garde notre personnalité. Si j’ai un message à l’endroit de la jeunesse, c’est de leur demander de comprendre une chose : on sème et on récolte tout de suite. Le problème avec les jeunes, c’est qu’on veut semer et récolter en même temps. Pourtant, quand on sème, il faut donner le temps d’arroser, permettre à la plante de grandir et après récolter. Ça ne vient pas du tac-au-tac. Quand on veut entreprendre, à faire des sacrifices, à investir et surtout à investir sur soi »,a-t-il soutenu.
Pour Danda Diallo, fondateur de l’incubateur « oser son emploi » qui accompagne plus de 65 jeunes à Conakry, Kindia, Labé et Mamou, « l’entrepreneuriat c’est d’oser et à la fois servir les autres. J’ai appris que la meilleure manière de se servir, c’est de servir les autres. Alors, la meilleure manière d’entreprendre aussi, c’est de mettre les autres au centre de ses préoccupations parce que de toute manière, la cible de l’entrepreneur c’est le client et le client c’est l’être humain d’abord. Comment gagner de l’argent, a des limites, mais si on se focalise sur comment servir les autres, aider le client à satisfaire ses besoins, je pense qu’on ira plus loin et on réalisera de belles choses »,a-t-il dit en substance.
Comment trouver l’équilibre entre la vie privée et celle professionnelle pour une femme entrepreneure est aujourd’hui une question qui préoccupe beaucoup de femmes candidates à l’entrepreneuriat au quotidien. Pour Salématou Diallo, avocate au barreau de Guinée, il n’y a pas d’équilibre à chercher car il n’existe pas.
« Ce qu’il faut savoir tout de suite, c’est qu’il n’y a vraiment pas d’équilibre, il faut déconstruire ce mythe. Chaque femme doit trouver son propre mode de fonctionnement, son propre choix selon la manière dont elle conçoit sa vie, ses valeurs, sa façon de s’occuper de ses enfants. Chacun de nous devrait déterminer son propre modèle en fonction de ses propres contraintes. (…). A l’endroit des jeunes, il faut retenir que le travail paie toujours. Il faut prendre des risques pour pouvoir réussir. Croire en ses idées et ses rêves, pour moi, c’est cela l’essentiel », a-t-elle lancé pour sa part.
Outre Salématou Diallo, Danda Diallo et Tamba Emmanuel Billimouno, Sékou Kaba, Kenya James et Mountaga Baldé sont aussi intervenus durant cet échange.
C’est ce mercredi 9 juin d’ailleurs, l’ouverture officielle du SADEN pour deux journées d’activités qui seront animées par des entrepreneurs comme ceux-ci, des modèles de réussites à travers des panels et des tables rondes, pour le bonheur des jeunes entrepreneurs.
MohamedNana Bangoura