Le ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright n’a pas caché son étonnement suite au séjour du secrétaire exécutif de l’UFR en Guinée-Bissau avec d’autres leaders politiques, alors qu’il était censé poursuivre ses soins médicaux en Tunisie.
Après avoir passé deux mois à la maison centrale de Conakry, où il était placé sous mandat de dépôt, le responsable politique a bénéficié d’une autorisation d’évacuation sanitaire, à l’issue de laquelle il devait se mettre à la disposition de la justice pour la suite de la procédure enclenchée contre lui et ses collègues du FNDC.
Ayant agi contrairement à cette décision de justice Charles Wright a laissé entendre que « les autorités judiciaires ont été surpris de voir l’inculpé (Saikou Yaya Barry) sous d’autres cieux. D’où la question de son état réel de santé. Pour la cohérence de la politique pénale, les services compétents tireront les conséquences du droit dans le strict respect de la loi », a-t-il fermement indiqué.
Le garde des Sceaux rappelle que Saïkou Yaya Barry avait bénéficié par ordonnance Nº 429/CAB/DJI/TPI/2022 d’une autorisation d’évacuation sanitaire dont le Ministère de la justice et des droits de l’Homme avait été mis en copie à titre d’information par la direction de l’administration pénitentiaire.
« Bien avant cette décision d’évacuation sanitaire sur la Tunisie, le département de la justice et des droits de l’Homme, compte tenu de l’état de santé dégradant de M. Saikou Yaya Barry, avait pris en charge ses frais médicaux au niveau des hôpitaux Ignace Deen et Sino-guinéen. Je me suis personnellement rendu à son chevet pour m’enquérir de son état de santé qui, à l’époque, nécessitait cette mesure d’évacuation sanitaire. Cette mesure a été prise sur la base de la requête formulée par le pool d’avocats représenté par Me Salifou Béavogui » a-t-il rappelé.
« Si son état de santé ne nécessitait plus son maintien médical en Tunisie, il avait le devoir d’aviser les autorités judiciaires pour faciliter son retour au pays avec le respect de l’ensemble de ses droits », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana