Poursuivi par l’Etat guinéen pour des faits « d’exercice illégal de la profession de pharmacien, usurpation de titre et atteinte à la santé publique »,Mohamed Diallo alias Sipla était devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) ce mercredi 1er février 2023.
Au moment où les autorités guinéennes ont engagé une lutte contre la vente illégal des produits pharmaceutiques, Mohamed Diallo alias Sipla aurait importé 70 cartons de tramadol et 30 cartons de tapentadol, saisis les 8 et 11 juillet 2022, à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré.
Interpellé mercredi sur passé dans sa voiture, le prévenu a déclaré être non coupable des faits.
«J’étais dans ma voiture quand j’ai été interpellé par des agents de la police alors que je venais en ville.Ils m’ont fouillé à la maison et à l’aéroport pour rechercher des produits pharmaceutiques mais, ils n’ont rien trouvé. Depuis qu’on a interdit la vente de médicaments j’ai arrêté de revendre. Et j’ai arrêté de commander. Ce n’est pas moi qui est envoyé ces produits. J’ai commencé à revendre des produits d’alimentation à la gare de Kankan. C’est quelqu’un qui veut me créer des problèmes qui a mis mon numéro là bas. Moi même j’étais surpris. Je n’ai pas vu ces produits quand nous sommes allés à l’aéroport. Je ne connais pas le produit tramadol et je ne l’ai jamais vendu.Je ne reconnais pas les faits et je ne me reproche de rien. Comme je voulais être libre, j’ai proposé un montant de 20 millions car j’avais fait deux (2) jours à la DCIJ. Je demande ma liberté pour retrouver ma famille. On m’accuse disant que j’envoie des produits pharmaceutiques provenant de l’inde »,s’est-il défendu à la barre.
Après avoir entendu le prévenu le ministère public représenté par Moustapha Mariam Diallo a sollicité un renvoi pour permettre au service des douanes de l’aéroport de leur transmettre certaines preuves.
Il confie par ailleurs que les cartons de tramadol sont en lieu sûr et c’est après plusieurs mois de recherche que l’accusé, à travers son numéro de téléphone a été interpellé.
Ce dossier est un flagrant délit rappelle ses avocats, qui ont sollicité la clôture des débats pour les réquisitions et plaidoiries puissent commencer. Ils ont demandé également la libération provisoire de leur client.
Le président de la Cour, Alseny Mabinty Camara a rejeté la demande de mise en liberté et a renvoyé l’audience au 8 février pour la suite des débats.
Aïssata Barry