Le mouvement syndical guinéen, le patronat et le gouvernement ont fini par signer un protocole d’accord à l’issue des négociations entamées le 30 mars dernier.
Les structures syndicales qui avaient porté 22 griefs dans leur plateforme sont parvenues à rehausser le salaire minimum interprofessionnel garanti à 550 000 GNF.
Pour le premier responsable de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’éducation, le contenu de ce protocole d’accord est insignifiant au regard des différents points de revendication.
« Nous ne sommes pas surpris que les centrales sortent des négociations avec un résultat si embarrassant que ça. Nous (FSPE-SLECG-SNE), nous sommes déterminés puisque dans tout ce qu’ils ont obtenu, nous n’avons pas l’engagement des contractuels, le reclassement et la prise en charge des enseignants qui sont admis au deuxième certificat, Licence, Master 2. Alors ils n’ont pas parlé du paiement des arriérés d’incitation de 3.000.000 et quelques enseignants depuis que les primes ont été ajoutés sur le bulletin ceux-ci ont perdu leurs primes et ne bénéficient de rien. L’encadrement scolaire également, la mise à disposition du budget de fonctionnement des IRE, DPE etc. Ce qui est très marrant, ce que aujourd’hui, les centrales syndicales ont toujours mis devant leur intérêt. Je veux parler des 3 milliards de subvention, dans ces 3 milliards, ils ont bénéficié de 500 millions dont ils n’ont pas fait mention. Tout le monde sait aujourd’hui lorsqu’on augmente le salaire des fonctionnaires, les concessionnaires sont là. On augmente la prime de logement à 15% combien ça va donner en espèces? Ça ne vaut même pas 20.000 GNF. On nous envoie dans une situation encore plus difficile que celle que nous vivions », a-t-il déploré.
Salifou Camara qui exhorte les enseignants à rester vigilants, promet que si rien n’est fait, l’intersyndicale va déposer un avis de grève générale illimitée sur l’étendue du territoire national, dans onze (11) jours maximum.
Hadja Kadé Barry