Dans un communiqué publié la semaine dernière, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation annonce le retour des samedis d’assainissement à la fin de chaque mois.
Une solution facile qui ne fait pas bonne recette aux yeux Aliou Bah du MODEL qui la qualifie de vieille formule.
« Ce n’est pas une nouvelle formule, ils ne font qu’éditer une formule décriée que le précédent régime utilisait et qui n’a jamais porté de résultats. D’abord, il faut comprendre que la question des déchets qu’ils soient aménagés ou individuelles, ce sont des questions qui se traitent aujourd’hui de façon technique par des spécialistes. On ne peut pas traiter les déchets comme un stock ; dire toute de suite qu’on en a, en quantité il faut ramasser, c’est terminé ; c’est un flux, tous les jours les gens en produisent, les entreprises produisent, donc dès lors qu’on n’a pas une politique pérenne, qui fait de la collecte, du traitement cela veut dire qu’on ne s’en sortira pas. Ça demande non seulement de l’expertise pointue, il y a des entreprises qui sont vraiment expertes et je crois qu’il y a même des guinéens qui s’y connaissent bien », dit-il d’entrée avant de faire remarquer : « fondamentalement l’idée d’une journée d’assainissement, on le voit ailleurs mais c’est à titre symbolique, quand les gens sont dans la comparaison prompt pour le Rwanda, lorsqu’on on voit le président Kagamé c’est complètement différent, alors qu’ici en Guinée, il faut avoir une véritable politique publique de traitement des déchets, en général ce sont des questions qui sont traitées par des structures décentralisée ; ce sont des communes qui doivent s’en occuper, d’abord il y a une légitimité politique à la base, les communes ont la possibilité de sensibiliser les populations avec les messages qu’il faut bien entendu que ces populations-là comprennent, et ces communes on leur a enlevé pratiquement cette prérogative parce que derrière il y a beaucoup de ressources qu’on est en train de déployer. Est-ce que le CNRD n’est pas en train de rééditer la même chose, mobilisée de grosses ressources financières derrière il n’y pas de résultats. Je pense que c’est un manque d’inspiration, ils se disent qu’est-ce qu’il faut faire et malheureusement à certains égards, on se rend compte que, le CNRD dans certains de ses compartiments traite certaines questions avec beaucoup d’arrogances et de suffisances(…). Il y a de l’amateurisme, de l’arrogance de la suffisance, tous ceci, ce sont des choses qui sont contraires à l’efficacité en matière de gouvernance », a-t-il souligné.
Hadjiratou Bah