Ce mardi 30 novembre dans un réceptif hôtelier de Conakry, le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a soumis à validation à travers un atelier qui a réuni les acteurs du système de santé en Guinée, deux documents sur l’élargissement de la vaccination au-delà de la première année de vie.
La réflexion autour de ces deux documents a pris un peu plus de trois mois. Ils serviront, une fois adoptés au cours de ce présent atelier d’une journée, de politique d’orientation dans les structures sanitaires pour permettre la vaccination dans ces structures le long du cycle de vie.
« L’objectif de notre rencontre de ce jour est de valider un document extrêmement important pour nous. Le document en question s’appelle la plate-forme de vaccination au cours de la deuxième année de vie. Il y a un deuxième document nommé plan d’introduction de la deuxième dose de vaccination contre la rougeole dans le PEV systématiquement en République de Guinée qui doit être aussi soumis à validation. Vous savez, notre programme a pour mission la conception et le suivi de la mise en œuvre de tout ce qui est politique et stratégie de vaccination en République de Guinée mais aussi des soins de santé primaire. Jusqu’à maintenant, on vaccinait au cours de la première année, mais les choses ont évolué. Avec l’OMS, il y a de nouvelles directives qu’on appelle la vaccination le long du cycle de vie. Que ce soit la petite enfance, l’enfance jusqu’à l’âge adulte, aujourd’hui il y a des vaccins. La mission du PEV, c’est d’évoluer aussi. Comme il y a des vaccins qui s’administrent après la première année de vie, il fallait avoir une politique d’orientation qui indique la possibilité d’offrir ces services de vaccination après la première année de vie. C’est dans ce cadre, avec l’appui des partenaires, que nous avons élaboré un document d’orientation pour les prestataires à tous les niveaux. C’est un document très important pour nous », a soutenu Dr Moustapha Dabo, coordinateur du PEV.
Les participants à cet atelier proviennent de tous les horizons du secteur sanitaire dont l’administration centrale du ministère de la santé mais aussi des structures déconcentrées de celui-ci, d’autres départements ministériels et aussi des structures partenaires techniques et financiers. Leur travail consistera, essentiellement, à amender, proposer de nouvelles idées pour l’amélioration du contenu desdits documents avant de les valider.
Selon le conseiller du ministre de la santé qui a représenté celui-ci à la cérémonie d’ouverture, ces deux documents permettront au-delà de leur rôle fondamentalement de référence, à élargir le champ d’investigation du ministère et de ses acteurs, pour le grand bonheur des populations, notamment celles rurales.
« Tout ceci est né d’un constat : c’est que nous avons une couverture vaccinale qui est assez faible, nous avons des enfants dont le programme vaccinal a commencé mais malheureusement s’est arrêté en cours de chemin. L’autre constat est que le programme vaccinal s’arrêtait à la première année de vie. Tous ceux qui n’étaient donc pas concernés par le rattrapage ou n’avaient pas complété leur programme vaccinal étaient, si vous voulez, laissés pour compte. Le fait d’introduire cette plate-forme pour la deuxième année permet encore d’étendre notre champ d’investigation, afin de rattraper les enfants et leur donner les armes nécessaires contre les maladies qui sont nuisibles », a soutenu Dr Bachir Kanté, conseiller au ministère de la santé.
Parlant au nom de CDC, Madame Lise Martel a magnifié toute l’importance de ces documents pour le PEV et précisé que son organisation, en tant que partenaire technique dans ce projet, continuera à œuvrer aux côtés de la Guinée, pour le bien-être des populations.
« Nos efforts ont toujours été dans le contrôle des maladies à potentielle épidémique. Cette initiative de deuxième année de vie, nous l’avons rejoint parce que nous savons que cette initiative est très importante pour prévenir les épidémies surtout chez les petits enfants. C’est surtout leur permettre d’avoir une protection contre les maladies qui sont évitables de par la vaccination (…). L’atelier d’aujourd’hui est nécessaire parce qu’il va permettre de regarder chacun de ces documents, de bien les analyser, de les réviser, de proposer des changements. Cela permettra de s’assurer que tous les documents utilisés pour les activités dans un futur proche, sont bien adaptés aux besoins et à la réalité guinéenne », a-t-elle précisé.
En plus du vaccin contre la méningite, le ministère de la santé à travers ses structures entend introduire aussi le vaccin contre la rougeole, qui concernera également la tranche de 15 et 18 mois.
MohamedNana Bangoura